14 livres correspondent à cette oeuvre.
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Sam 30 Avr 2016 13:42
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Brelan d’as ou branlant d’os ?
Treize familles mafieuses se partagent les affaires les plus lucratives du pays et les Minutemen assurent le service d’ordre au cas où un des membres du Trust dérape mais la machine de guerre est déréglée et les sept Minutemen survivants agissent au gré de leurs pulsions, de leur ressentiment et d’alliances aussi incertaines qu’imprécises. Augustus Medici, l’agent Graves et Javier Vasco discutent autour d’un bon verre comme si le monde s’écroulant à l’entour n’était pas un chaos de violence, de sexe et de sang dont ils portent une responsabilité accablante. Dans cette démence aveugle où toutes les goinfreries s’expriment, Pippen, tout jeune dealer se voit confier par le caïd du gang un flingue afin de nettoyer la rue de la concurrence.
Brian Azzarello a l’art d’introduire des histoires dans son histoire et de syncoper son récit, passant sans transition d’une situation à l’autre, enjambant d’un coup les distances, télescopant les temporalités dans l’immédiateté de l’action. La difficulté pour le lecteur n’est pas de s’y retrouver dans l’histoire car la narration est fluide mais de connaître les raisons d’agir de chacun. Eduardo Risso est un dessinateur exceptionnel travaillant en symbiose avec son scénariste. Bien que le graphisme de Risso puisse se satisfaire du noir & blanc, la coloriste Patricia Mulvihill participe à la mise en lumière du grand œuvre. Il ne reste plus qu’un album avant que la fin ne sonne pour tous ces êtres de papier mais leurs vices, leurs désirs et leurs élans continueront d’inonder le monde.
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[100 Bullets. 13, Le grand nettoyage | Brian Azzarello ;...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 27 Jan 2016 15:09
Sujet du message: [100 Bullets. 13, Le grand nettoyage | Brian Azzarello ;...]
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Sigmar Rhone, une des têtes du Trust, jouit de la beauté, de l’amour et de la puissance jusqu’au moment où deux Minutemen viennent bousculer tous ses acquis si inamovibles en apparence, à coup de dum-dum destructeur. Alors qu’Augustus Medici, leader en puissance du Trust et Megan Dietrich, belle intrigante énamourée se prélassent sur une plage immaculée, Lono, un Minuteman particulièrement violent, puissant et dangereux s’asphyxie dans une cabine de sauna. A South Pole, un dancing bar d’Aspen, dans l’Etat du Colorado, Victor Ray écluse des alcools forts au bar alors qu’une danseuse déverse alentour l’aversion de sa découverte de deux femmes assassinées dans une cabine d’essayage quelques heures auparavant. Elle s’adresse au tueur lui-même qui s’envoie encore un verre avant de retourner à ses sombres besognes d’exécuteur.
Les tueries s’accordent au sordide et sifflent une élégie macabre en contrepoint au luxe ostentatoire, à la toute-puissance de pacotille, aux faux sentiments susurrés en vain. Brian Azzarello n’a pas prévu d’échappatoires pour ses personnages antipathiques car sans aucune grandeur d’âme, dénués d’altruisme, d’empathies. Les Minutemen sont des assassins patentés. Les têtes tombent les unes derrière les autres ainsi qu’une multiplicité d’anonymes comme cet adolescent foudroyé dans la rue pour rien, parce qu’il était sur le trajet d’un dément armé. L’humanité décrite est un cauchemar sur pied, suintant le sexe, le sang, la frime et la violence. Eduardo Risso réussit encore un album puissant, sensuel, explosif que ses fonds noirs font détonner. Les cadrages, les mises en page et le graphisme net, lisible, expressif sont d’une sombre beauté visuelle. Après lecture, nombre d’images restent indélébiles, de la petite mort au grand saut dans l’inconnu, de l’incrédulité à l’hébétude.
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[100 Bullets. 12, Le sens de la chute | Brian Azzarello ...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 22 Oct 2015 17:28
Sujet du message: [100 Bullets. 12, Le sens de la chute | Brian Azzarello ...]
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Entre la bande à Lono (Louis Hughes, Jack Daw, Victor Ray), celle de l’agent Graves (Remy Rome, exécuteur de Mia Simone à la tête d’une famille du Trust, Cole Burns) et le Trust, la tension s’accroît et des têtes tombent. A Juarez, au Mexique, Wylie Time et Dizzy Cordova, tueuse de Shepherd vont faire converger les forces obscures en lice, Lono et ses potes Minutemen décidés à venger la mort de Shepherd et l’agent Graves désireux d’enrôler Dizzy dans les Minutemen. En fin de volume, une histoire annexe est développée à propos d’un tableau volé par Echo Memoria et Ronnie Rome.
Le lecteur peut y perdre son latin face à la multiplicité des personnages et leurs trajectoires tracées en pointillé. La narration heurtée juxtaposant le déroulement de plusieurs histoires ne facilite pas la compréhension des enjeux, des objectifs et des stratégies mises en place.
Ces difficultés apparentes s’amenuisent dès qu’on se remémore qui est qui, qu’on visualise les factions rivales et qu’on s’habitue au va-et-vient narratif propre à Brian Azzarello. Eduardo Risso réalise des planches superbes que la mise en couleur magnifie. La sensualité et la brutalité, à fleur de peau, sont presque palpables.
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[100 bullets. 11, Un trône pour deux | Brian Azzarello ;...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 15 Mar 2015 12:03
Sujet du message: [100 bullets. 11, Un trône pour deux | Brian Azzarello ;...]
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A cran et à croc
Les frères Ronnie et Remi Romme trempent dans des combines douteuses. Quand Ronnie vient taxer les commerçants pour Mimo, son patron mafieux, Remi traficote de son côté et empiète sur les affaire du boss de Ronnie. L’agent Graves a remis à l’un des deux frères la mallette et les 100 balles non identifiables.
Le Trust s’est réuni à Atlantic City afin de trouver un successeur à Nagel Axel. Entre les deux héritiers Nagel, Anna et Lars, la lutte pour le pouvoir s’ourdit en silence.
Entre les criminels de la haute société et ceux de la rue, les ambitions et les comportements sont identiques.
Le 11e volume est une superbe réussite narrative et visuelle. Le scénariste montre la bassesse humaine à tous les étages de la société. Le dessinateur est sans cesse éblouissant. La mise en couleur est au diapason. Elle ne noie pas le graphisme mais l’exacerbe et surtout elle développe des atmosphères particulières à l’exemple du réveil de Remi dans une aube violette. Brian Azzarello emboîte les morceaux d’un puzzle complexifié par la multitude des personnages et leurs motivations secrètes. Connaissant les protagonistes, le lecteur n’a plus qu’à se laisser porter et secouer par le récit en marche vers un destin écrit d’avance.
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[100 Bullets. 8, Droit de succession | Brian Azzarello ;...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 25 Jan 2015 19:07
Sujet du message: [100 Bullets. 8, Droit de succession | Brian Azzarello ;...]
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L’« incapable petite fiotte » selon l’agent Graves est Jack Daw, Minuteman en dormance, boxeur de rue qui ne prend pas de gant pour lui retourner sa valise, le pistolet et les 100 balles non identifiables. Pendant ce temps, Lono, alter ego en masse musculaire de Daw cuisine méchamment Fulvio, responsable de l’attentat contre le clan Medici. Parallèlement, Loop Hugues et Victor Ray envisagent de faire le ménage parmi les membres du Trust. Il y a encore dans la course le jeune Benito Medici, fils de papa, à la recherche de Dizzy ainsi que Branch et Wylie Times.
Le 10e volume de la série marque un peu le pas car si le récit multiplie les pistes, les histoires parallèles et les flashbacks n’aboutissent pas de manière satisfaisante, soulevant plus d’interrogations que de réponses. Lono semble avancer en roue libre. Il tient d’ailleurs le haut du pavé même s’il clapote dans les égouts de la cruauté et de la violence. Brian Azzarello tient toutefois son œuvre d’une main forte et il sait développer et orchestrer des rencontres improbables d’une grande intensité. La palme revient néanmoins au dessinateur Eduardo Risso dont le graphisme détonne et sidère. L’expressivité des visages exacerbée par des cadrages serrés, la précision des décors restitués avec une économie de moyen étonnante, les ambiances crépusculaires émanant des arrière-plans noirs, la beauté des chairs que le trait épouse et que les couleurs magnifient capturent le lecteur qui ne peut pas détacher le regard du livre afin la fin de l’album.
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[100 Bullets. 9, Les enfants terribles | Brian Azzarello...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Sam 13 Déc 2014 13:25
Sujet du message: [100 Bullets. 9, Les enfants terribles | Brian Azzarello...]
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Prononcer à voix haute : « Croatoa » c’est comme demander au Krakatoa d’éructer paisiblement. Le mot magique réveille la belle Dizzy et son premier geste réflexe est de loger une balle dans le buffet de Shepherd à la place du cœur. On n’est jamais mieux servi que par ses nervis. Shepherd, à l’agonie, prend la fuite en voiture et s’enfonce seul dans le désert. A bout de tout, il téléphone à Lono pour lui confier la mission d’anéantir le Trust en le réduisant de treize familles à une seule. Lono est immédiatement libéré du pénitencier et prend la route avec Loop Hughes, son apprenti Minuteman. Ils retrouvent Victor Ray, le tout premier Minuteman réveillé par l’agent Graves qui décide de marcher dans la combine.
A Miami, Megan Dietrich rencontre Augustus Medici, un des parrains du Trust. Au préalable, afin de lui confier une mission, elle a retrouvé Mister Branch qui fait souche à l’hôtel. Cole Burns prévient aussi Megan que sa vie est en danger.
Cette partition principale de l’histoire se joue en filigrane de deux récits secondaires, tout d’abord celui de Wally, un homme délaissé par sa femme Christine au profit de Victor Ray que la situation indiffère. Wally fourbit son flingue. La seconde histoire mise en abyme concernent un dénommé Spain, son avocat Terry et le chien Cookie. Spain se fait cornaquer par Tino, le groom de l’hôtel, vers un bon plan de défonce. Le carnage reste la clé de sol de ce « Bang Bang » funèbre.
Malgré la multiplicité des personnages, les messes-basses entendues à demi-mots et les multiples récits enchâssés, l’histoire est limpide et captive. La disparition de Shepherd, peut-être le meilleur d’entre eux, est le prélude tonitruant et stupéfiant du 9e opus de la série (les épisodes 58 à 63). En plus de la noirceur assumée jusqu’aux fonds noirs qui nappent les planches d’Eduardo Risso, la mise en page, les cadrages, les couleurs et le graphisme du dessinateur argentin enchantent.
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[100 Bullets. 8, Périple pour l’échafaud | Brian Azzarel...] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 11 Nov 2014 11:54
Sujet du message: [100 Bullets. 8, Périple pour l’échafaud | Brian Azzarel...]
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Quand le gnome Marty joue de la trompette, il devient Gabe, un ange céleste aux yeux d’April, la petite amie du patron du How Bar, un beauf nommé Harry. Comme il le dira plus tard à Wylie Times, un Minuteman sur le réveil : « Un jour, M. Harry a dit qu’à me voir, c’était la preuve que Dieu n’existait pas ! Mais April a dit que m’écouter prouve qu’il existe. […] Il n’y a pas un gars qui craque pour elle… mais quand je porte ma trompette à mes lèvres, tous les autres gars n’ont plus une chance. Je sais que je suis moche. Je ne toucherai jamais sa peau mais ma musique caresse son âme ». L’ange Marty est condamné à une fin tragique et déchirante comme sa musique capable de réveiller la mémoire de Wylie Times. Contacté par l’agent Graves, Wylie connaît l’assassin de Rose et dispose des 100 balles pour passer à l’action mais sa mémoire à trou le fait douter de tout et de tous, à commencer par lui-même. Alors il boit afin que des souvenirs douloureux n’émergent pas mais le processus est en marche et Wylie Times retrouve ses réflexes de tueur à la solde du Trust.
L’intrigue se dénoue à la Nouvelle-Orléans. La guerre larvée entre Shepherd et Graves par le biais des Minutemen, avec les grandes familles composant le Trust chapeautant l’ensemble, devient visible, chaque personnage composant une partition macabre même si elle est jazzy. Le 8e tome tourne autour de Wylie Times, de son retour conscient dans la noirceur du monde affairiste et mafieux. La résurrection de Wylie passe par un chemin de croix semé de trahison, de perversité et de cruauté avec une rédemption par l’amour qui ne pourra que lui échapper puisque sa femme aimée est déjà morte.
Dès lors où le lecteur admet que des hommes aguerris puissent devenir amnésiques et être réveillés ensuite par un mot de passe, qu’il comprenne la style narratif de Brian Azzarello fait d’ellipses constantes et de flash-back à répétition, il peut s’immerger dans une intrigue d’apparence complexe mais élémentaire à sa source, un Trust désirant racketter l’humanité. L’osmose entre le scénariste et le dessinateur est évidente à chaque instant. Parfois le dessin est légèrement en retrait afin que les dialogues jaillissent et à d’autres instants Eduardo Risso empoigne l’histoire et la met magistralement en image. La fin de l’ange trompettiste alors qu’il tient le poignet de son exécuteur est bouleversante. Cet ascenseur pour l’échafaud condamne Wylie à une peine de vie.
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[100 Bullets. 7, Cages | Brian Azzarello ; Eduardo Risso] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 11 Mai 2014 21:46
Sujet du message: [100 Bullets. 7, Cages | Brian Azzarello ; Eduardo Risso]
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La vie est une cage et l’oiseau des premières cases du tome 7 de 100 Bullets, hors des barreaux mais tout près du mitard, en fait les frais à la fin de l’histoire. Il n’y a plus aujourd’hui que des losers bourrés de stéroïdes, de cames et de vide ; le temps de Verlaine purgeant sa peine à la prison belge de Mons, en 1873, est définitivement révolu : « Un oiseau sur l’arbre qu’on voit/Chante sa plainte ». Dans le pénitencier d’Etat américain, Louis Hugues, surnommé Loop, sort de sa cellule d’isolement pour avoir intenté involontairement à la vie d’une brute épaisse. Afin de contrecarrer de sanglantes représailles, Loop cherche des alliances parmi les caïds du milieu carcéral. Lono, Minuteman free lance, débarque dans la fournaise. Sa réputation flatteuse de tueur de flic le précède avantageusement mais il n’a cure des avis des autres. Lono compte uniquement sur sa force bestiale et son absence absolue de moralité. Le Minuteman pense être à l’abri mais Shepherd, le bras droit armé du Trust lui rend visite. Il lui propose de prendre en main Loop afin de le former en prison à être un Minuteman en remplacement de Milo Garret que Lono a précédemment tué, ne sachant pas qu’il éliminait un des sept Minutemen qu’il appréciait plus particulièrement puisque Milo était couvert de bandelettes.
L’épisode suivant relate la virée en bagnole de deux jeunes hommes suicidaires, Jack Daw, armé par l’agent Graves d’un pistolet aux balles intraçables et de Mikey, tous deux héroïnomanes défoncés se pointant le flingue sur la tempe. Ils se rendent chez le cousin de Mikey, un sinistre individu qui organise des safaris sur place. Il endort les fauves qu’il détient en cage et les mafieux du coin les tirent ensuite à bout portant. Ce business ignoble finira par un carnage et une lueur d’espoir avec une échappée sur la plage en dernière ligne droite.
Le troisième volet du recueil d’une trentaine de pages est consacré à la renaissance d’un Minuteman, Victor Ray, réveillé par l’agent Graves. Alors qu’une bande de braqueurs se remet de ses émotions dans un rade, Victor commente le règlement de compte imminent au regard de l’histoire du Trust. Froid, déterminé, précis, ultra rapide, il va faire le ménage dans la rue avec l’arme remise par Graves.
Titré fort à propos, « Cages » déclinent les prisons humaines et animales, mentales et physiques. La violence et la perversion sont démentielles. La vie d’autrui n’a de valeur que marchande. Le Trust n’a jamais hésité à utiliser des spadassins, armés de fer et de feu, afin de s’accaparer toujours plus de richesses. L’Amérique a été leur terre promise depuis sa découverte et le Trust n’est pas du tout prêt à lâcher son morceau de choix. Une guerre est pourtant en train de s’ourdir entre Graves, Shepherd et les familles composant le Trust. Les Minutemen, bras armé de l’hydre, sont approchés selon un plan encore obscur par Graves et par Shepherd afin de participer au chaos en marche.
Les qualités déjà tant vantées du scénariste, du dessinateur et du coloriste sont encore fédérées ici au diapason d’un comics exceptionnel, d’une noirceur abyssale mais d’un pouvoir d’enchantement constant.
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[100 Bullets. 6, Le bal des marionnettes | Brian Azzarel...] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 08 Mai 2014 16:58
Sujet du message: [100 Bullets. 6, Le bal des marionnettes | Brian Azzarel...]
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Quand Shepherd et Graves tapent la causette autour d’un verre, le badinage de surface tangue sous l’effet des ellipses et des jeux d’ombre. L’agent Graves pense que le Trust devrait être dirigé par une seule famille, celle d’Augusto Medici. Cela reviendrait à en dessouder onze pour les mettre au pas car aucune n’accepterait de renoncer à ses prérogatives multiséculaires. En marge de la discussion, Graves s’inquiète que Shepherd n’utilise pas jusqu’au bout les talents de Dizzy Cordova. Le berger Shepherd pourrait-il être tombé amoureux de sa belle brebis ? Dizzy s’est payée le luxe de retourner voir ses copines d’enfance des bas-quartiers.
L’épisode suivant embraye sur un braquage. Trois losers se la jouant caïd décident de faire main-basse sur le coffre-fort d’un bar. Armés de gros calibres, les deux gus (le troisième est resté dans la voiture) nantis de masques simiesque et porcin espèrent rafler la mise mais la combinaison leur échappe. Afin d’éliminer les témoins, ils décident de les trucider au couteau mais c’est sans compter sur l’arrivée fortuite de Cole Burns, furieux d’avoir été éconduit par sa fiancée. Le troisième focus concerne Benito, fils à papa d’Augusto, l’homme fort du Trust. Le jeune homme cool risque de tomber dans un traquenard mortel. Viennent ensuite les épisodes consacrés à Lono, Minuteman déjanté, à l’agent Graves himself qu’une proposition par trois familles du Trust désireuses de rabattre le caquet d’Augusto Medici laisse perplexe et enfin à Wylie, autre loser patenté, employé dans une station-service paumée que Graves vient solliciter pour une mission très spéciale.
La lenteur avec laquelle le scénariste noue son intrigue prend progressivement un aspect hypnotisant à mesure que les éléments de son histoire s’imbriquent. Etonnamment, les six épisodes centrés chacun sur un personnage clé laissent la part belle aux seconds rôles, à l’instar du jeune couple mettant la main sur un billet de loto gagnant ou encore sur le curieux duo dans la station-service. Le danger est permanent. Les scènes d’apparence tranquille sont sous-tendues par une intrigue tragique où la violence et la mort jouent en coulisse. Le travail d’Eduardo Risso est sans cesse fascinant : cadrages inventifs et mise en scène cinématographique, décors pesant dans l’histoire, ombres et lumières accentuant l’expressivité des trognes, la fulgurance des regards, graphisme élégant et délié. La mise en couleur de Patricia Mulvihill est à louer. L’ensemble est un sans faute et donne très envie de persévérer à s’enfoncer dans le cloaque et les turpitudes humaines.
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[100 bullets. 5, 100 balles pour un privé | Brian Azzare...] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 08 Mai 2014 16:55
Sujet du message: [100 bullets. 5, 100 balles pour un privé | Brian Azzare...]
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Le détective privé Milo Garret l’a mauvaise surtout depuis son accident de voiture alors qu’il s’est mangé son pare-brise feuilleté en pleine poire. Le visage couvert de bandelettes, il cherche à comprendre d’où vient le coup fourré. La visite de l’agent Graves dans sa chambre d’hôpital, avec les preuves accusant son assassin, ne fait que conforter ses intuitions. Délaissant la solution clé en main de Graves, le privé préfère la jouer solo mais il ne sait pas encore qu’il s’attaque à bien plus gros que lui, le Trust et les Minutemen. Appelé par un client, Milo va au rendez-vous pour le découvrir exécuté d’une balle en pleine tête. Milo a croisé au préalable un homme massif, intrigant, fringué d’une chemise échancrée sous l’épais blouson de cuir noir, le cigare vissé au coin du bec. Il s’agit du Minuteman appelé Lono, un coriace caparaçonné que rien ne semble devoir effrayer.
Entièrement centré sur l’enquête de Milo Garret, le 5e opus de la série surprend par sa chute létale. Les poncifs du genre que Raymond Chandler a mythifiés s’agencent magistralement. Alors que les pistes s’emmêlent, le fil narratif n’est jamais rompu et le lecteur suit l’imbroglio sans se perdre ni même se lasser. Il faut reconnaître que l’intérêt majeur repose sur le découpage, les cadrages, le graphisme habité d’Eduardo Risso. Ses femmes fatales laissent éclater à chaque apparition leur vénéneuse sensualité. L’expression des visages est stupéfiante. Par des échanges de regards biaisés, la tension s’exacerbe quand les personnages révèlent la complexité de leur psychologie. La mise en couleur illuminée par les fonds noirs est une totale réussite. Urban Comics, la filiale de Dargaud a repris bien haut le flambeau des rééditions de « 100 Bullets », sous couverture cartonnée alors que précédemment les éditeurs Soleil (2 premiers volumes édités), Semic (2 premiers tomes publiés), Panini Comics (14 volumes au compteur) s’étaient cassés les dents sur 100 Bullets. La série n’est pas sans rappeler celle de Frank Miller « Sin City » « où quelques flaques de lumière ne font que mieux accuser la superficie des noirceurs ».
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[100 bullets. 4, Le blues du prince rouge | Brian Azzare...] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 15 Avr 2014 10:47
Sujet du message: [100 bullets. 4, Le blues du prince rouge | Brian Azzare...]
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Hank Kowalski ne peut que se défaire aux cartes face au jeune Benito Medici et le Casino Hotel ne lui fait pas crédit. Sa femme se meurt et ses médicaments coûtent cher mais Hank est un joueur invétéré. Il va chercher à récupérer tout son argent perdu mais Benito aime les paris risqués, aux frais de Hank. Tout en haut du même building, treize personnes commanditées par les treize familles composant le Trust qui dirige en coulisse la marche du monde depuis des siècles se sont réunies pour statuer à propos des sept Minutemen recrutés et formés par l’agent Graves, des anciens miliciens apparemment disloqués que Graves retrouvent et réveillent à la démesure de son projet. L’agent Graves a désobéi au Trust en refusant la mission qui consistait à réaliser le plus grand crime de l’histoire de l’humanité. Sa tête doit tomber mais l’homme a son propre réseau. Il n’hésitera pas à éliminer Daniel Peres, un des membres du Trust, au nez et à la barbe de la terrible confrérie.
Et puis il y a les poteaux du bar d’un bled perdu, Dan, Wylie, Hopper menés par les bons coups à faire, à boire ou à tirer. La glande est l’idéal, boire des bières et mater la téloche, en faire le moins possible. Alors, lorsqu’Eightball leur propose un business cool, convoyer depuis Juarez au Mexique une marchandise dont ils ignorent la teneur, les potes d’un soir embrayent. Au Motel Sleepy Town, la belle, énigmatique et langoureuse Dizzy est chargée par Shepherd, l’agent de liaison du Trust, d’approcher Hopper mais il semble y avoir erreur sur la personne. Hopper n’est pas un Minuteman, en apparence du moins.
Le quatrième opus de 100 Bullets regorge de coups fourrés et de traquenards, du Trust à Graves, de Dizzy à Shepherd. Le scénario multiplie les pistes sans pour autant les relier à coup sûr. Le découpage joue sur la temporalité et la géographie, passant d’un lieu à l’autre avec des histoires en parallèle dont le dénouement coïncide souvent par une mise à mort parfois fortuite. Sans cesse inventif, le graphisme d’Eduardo Risso est un régal visuel permanent. Les cadrages cinématographiques accentuent au mieux les effets. Les femmes fatales jouent avec les apparences, conservant leur mystère jusqu’à une explosion, révélatrice d’une force et d’une détermination exceptionnelles. La sensualité de Dizzy éclate à chaque apparition. Le lecteur ébloui par le magnifique clair-obscur ourdi par le dessinateur argentin est embarqué et roule à tombereau ouvert jusqu’à l’inévitable, douloureux et délectable crash.
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[100 bullets. 3, Dos rond pour le daron | Brian Azzarell...] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 26 Juin 2013 16:34
Sujet du message: [100 bullets. 3, Dos rond pour le daron | Brian Azzarell...]
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Le rade d’Holly ne paie pas sa dîme à la mafia locale parce que la patronne, Holly, est soutenue dans l’ombre par Curtis Hughes connu dans le milieu sous le nom de Loop. Monsieur Rego est le caïd auquel Loop rend des comptes. Curtis a délaissé sa femme et son fils depuis longtemps. Si son fils Louis n’a pas d’avenir, il le doit à son père absent. L’agent Graves entre en contact avec Louis pour lui proposer le flingue et les cent cartouches non identifiables. Louis Curtis a enfin la possibilité de remettre les pendules à l’heure mais son père est un dur à cuire. Finalement, le père et le fils se retrouvent et s’épaulent. Monsieur Rego confie à Loop une mission de routine consistant à récupérer le loyer auprès d’un commerçant récalcitrant. Aidé par son fils Louis, Curtis met la main sur un magot qu’il dissimule à son patron. Loop pourrait passer entre les mailles du filet poisseux mais Rego est un pêcheur de premier ordre. Loop va morfler, Holly, sa petite amie, de même. Louis qui était parti en premier lieu pour se venger de son père décide de le venger mais si Rego est vieux, il est aussi roué et les coups, c’est sa soldatesque qui les donne. Louis, à son tour, va sentir passer le vent de la mort.
Troisième volume de 100 Bullets repris par Urban Comics à la place des éditions Semic défaillantes, l’album sous couverture cartonnée est de fort belle tenue. La mise en couleur et la qualité d’impression sont superbes. Le récit commence à devenir compréhensible car à travers les petits règlements de comptes entre ennemis, le dessein de l’agent Graves se précise. Manipulateur implacable, il s’impose diaboliquement en jouant sur la psychologie et ses aléas, avançant ses cartes selon une logique à toute épreuve. L’histoire devient nettement plus intéressante avec un rapport père fils plutôt touchant. Comme toujours, le dessin d’Eduardo Risso captive par son trait expressif, sa mise en page lisible et dynamique, ses cadrages inventifs avec des gros plans sur des trognes de brutes et des visages d’ange mais il ne faut pas se fier au faciès, le démon prenant toutes les apparences. La série est maintenant bien partie. La suite ne pourra qu’être de plus en plus prenante.
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[100 bullets. 2 | Brian Azzarello ; Eduardo Risso] |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Dim 25 Nov 2012 19:43
Sujet du message: [100 bullets. 2 | Brian Azzarello ; Eduardo Risso]
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Pony et Chuky ont grandi ensemble. Pony, beau gosse opportuniste a réussi dans sa vie de bookmaker. Chuky en est encore à jouer aux dés pipés au coin des rues et à risquer son blase dans des combines minables. Shantay, sa petite amie, en a marre et se confie à Pony qui va en faire sa maîtresse. L’agent Graves s’immisce entre les deux compères et révèle à Chuky la manœuvre de Pony pour lui faire endosser à son insu un délit avec une peine à la clé de sept années de prison. Entre Pony et Chuky, la vie va se jouer aux dés à 100 contre 1, deux balles au centre.
La seconde histoire du recueil relate l’entretien au soleil entre Lono et l’agent Graves, deux survivants d’une machination ourdie par Sheperd, un troisième larron, toujours à l’écoute. Lono va se faire piéger avec une valise contenant deux millions de dollars remise par Graves, à la solde de Sheperd.
Le troisième récit narre le réveil d’un marchand de glaces et d’esquimaux, Cole Burns par l’agent Graves. Amnésique à la suite d’un traumatisme, Cole est un ancien Minutemen. Goldie Petrovic, un malfrat redoutable, brute vicieuse, va en faire les frais.
La deuxième livraison de 100 Bullets ne brille pas par sa limpidité scénaristique bien que l’on puisse sentir un frémissement de cohérence entre toutes ces histoires d’entourloupes et de vengeances programmées. Des scénettes s’insèrent en toile de fond dans l’histoire et semblent n’avoir aucun lien dans la trame principale puis les pièces s’accordent. La lecture d’une telle œuvre doit être attentive sinon le fil se perd en route. Le graphisme du dessinateur argentin Eduardo Risso est immédiatement identifiable. Ses influences émanant d’Alberto Breccia ou de José Munoz ont été totalement assimilées et son trait souple s’appuyant sur des contrastes exacerbés se révèle particulièrement expressif. Malgré tout, on peut légitimement peiner à entrer dans une œuvre ambitieuse mais peu lisible d’emblée.
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[100 Bullets. T. 1, Première salve | Brian Azzarello, Ed...] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Mer 02 Nov 2011 14:25
Sujet du message: [100 Bullets. T. 1, Première salve | Brian Azzarello, Ed...]
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Isabelle Cordova, plus connue dans le milieu des gangs sous le pseudonyme de Dizzy, vient de purger sa peine à la prison pour femmes de Stateville. Elle a vingt-trois ans. Durant sa détention, son mari Hector et son bébé Santiago ont été tués lors d’un règlement de compte qui comporte de nombreuses zones d’ombre. Dans le train qui la ramène vers sa cité, Dizzy est accostée par l’agent Graves. Il lui apporte la preuve irréfutable qui authentifie les assassins de sa famille, deux policiers véreux, ainsi que cent balles non identifiables. La jeune femme est mise devant un dilemme, faire justice, totalement couverte par Graves et son département ou celui de s’effacer, d’accepter l’inéluctable, la perte irréparable. Sa prise de position va l’obliger à recomposer son passé afin de mettre en lumière l’inavouable.
Les éditions Panini Comics ont regroupé trois récits dans le premier volume de 100 Bullets. Le second concerne Lee Dolan, restaurateur renommé de Los Angeles, injustement accusé de pédophilie. Innocent, sa chute est sans appel. Graves le retrouve, serveur dans un rade. Il lui apporte sur un plateau la responsable de son désastre, Megan Dietrich et les cent balles qui vont avec. La rédemption ne sera pas de la partie. La troisième histoire ne comporte que huit pages. Une femme âgée vient au commissariat de son quartier pour s’accuser d’un meurtre perpétré sur les conseils de l’agent Graves.
Sur cette trame récurrente, un homme apporte la preuve et le moyen de faire justice soi-même, la série, mensuelle aux Etats-Unis, court entre juin 1999 et avril 2009, soit cent numéros regroupés en treize recueils, soit encore 2 237 pages réalisées par Eduardo Risso, talentueux dessinateur argentin (né en 1959) et de l’étonnant scénariste américain, Brian Azzarello, composant des histoires complexes, sombres et violentes.
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