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Les notes de lectures recherchées

11 livres correspondent à cette oeuvre.

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Notation moyenne de ce livre : (11 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

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Franz



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Posté: Dim 20 Mar 2022 15:54
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Sacré Graal !
Prince Valiant endosse le rôle et l’apparence du troubadour afin d’approcher Sire Gauvain emprisonné et jalousement gardé par le roi Oswick qui en espère une belle et bonne rançon. Chanteur, jongleur, clown, Val devient Cid, amuseur de cour, buveur et fêtard afin d’atténuer les soupçons d’un roi retors et suspicieux. De péripéties en acrobaties, Val touche au but mais Gauvain doit rabattre de sa superbe s’il veut s’extirper sain et sauf d’un cachot qui pourrait sceller son destin.
Chemin faisant, de retour vers Camelot, les deux chevaliers de la Table ronde, déguisés en ménestrels, abordent le château de Hamlin Garde où la princesse Alice est promise au vainqueur du tournoi organisé pour ses fiançailles. Distancés à la course et battus au tir à l’arc, les deux amis reprennent du lustre au combat rapproché et dans les joutes. A leurs talents reconnus, ils devront ajouter la ruse s’ils veulent voir le jeune Kerwin, quasi sosie de Valiant, vaincre le redoutable Coth, sûr de sa force et de ses manœuvres cauteleuses et ravir ainsi le cœur de Lady Alice. Puis Gauvain et Val reprennent les chemins de poussière, dormant à la dure, se nourrissant de maigres chasses. A la vue d’un fier château, d’un échange galant, d’un festin royal, les compères se rengorgent et se remplument, au passage, redressant les torts, réconciliant les amours, embellissant les vies. Puis survient enfin Camelot, les retrouvailles avec le roi Arthur, la reine Aleta et les jumelles, femme et enfants chéris de Prince Valiant qui, pourtant, s’ennuie vite sans mission en vue et action en perspective. Arthur mandate Valiant pour qu’il s’enquiert du brigandage sur les terres du comte de Lithway et au retour de son héraut pour qu’il découvre le graal dont la quête éperdue décime les chevaliers et menace l’ordre de la Table ronde. Enfin, meurtri dans son âme, blessé dans son corps, Valiant est dans un état critique et se laisser mourir quand sa femme Aleta survient pour le sauver. La splendide reine des îles brumeuses doit encore retourner gouverner son royaume prospère mais convoité par Thrasos qui désirent étendre ses possessions insulaires et maritimes.
Le 12e volume des éditions américaines Fantagraphics paru en 2015 reprend les planches dominicales en couleur des années 1959-1960. Harold Foster maîtrise son art et son histoire qu’il travaille depuis maintenant vingt-deux ans. Le tout-puissant propriétaire de la presse écrite de l’époque, William Randolph Hearst, aura permis à un auteur de bande dessinée de réaliser un projet personnel sur le thème de la chevalerie, un sujet a priori désuet. Foster a développé son histoire avant d’en entreprendre la réalisation sinon il n’aurait pas pu présenter son projet au magnat américain. D’ailleurs, la sorcière des premières planches prédira l’avenir au jeune Valiant qui se concrétisera par la suite dans le déroulement des aventures du héros. Dans cette bonne centaine de planches, bien des événements retiennent l’attention. De multiples scènes captivent. Le graphisme du maître est éblouissant. Dans les scènes de bataille, les attroupements de cour, le remuement des vagues, le passage des saisons, les visages travaillés, les étoffes chamarrées, les métaux ciselés, le trait de Foster est précis, la composition rigoureuse et pourtant tout respire la vie et la souplesse, la fluidité et le naturel. Quelques passages révèlent l’état d’esprit d’une époque, la virilité de l’homme, la soumission de la femme. Aussi, quand Valiant fesse Aleta et que la brouille rend le chevalier impuissant et misérable, privé de l’amour de sa vie, il s’engage alors dans une lutte à mort avec l’ennemi, combattant avec férocité le Saxon, traquant l’Angle dans les coins pour oublier sa déconvenue sentimentale. Enfin, Aleta, voyant son homme partir en mission tout déconfit, pense : « Oh, magnifique animal que tu es ! Reviens-moi simplement en bonne santé et tu pourras me fesser autant que tu le désireras ! » Madre de dios Maestro Foster ! Que se passa !
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Franz



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Posté: Jeu 20 Mai 2021 14:34
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For king and country !
Alors qu’Alfred a ruiné son bonheur en offrant son héritage légitime à William de Lidney (il tend le parchemin qui authentifie ses titres à William afin d’allumer in extremis le brasero qui guidera Gwendoline, la promise, de la mer houleuse, à bon port : « Les feux de joie coûtent vraiment cher par les temps qui courent » s’exclame Alfred. Seul Prince Valiant saisit la noblesse du geste d’Alfred puisqu’il connaît son histoire. Il y a du Cyrano en panache dans la saga médiévale de Foster. Le bonheur est pour les autres et Alfred endosse sa condition d’écuyer. Il servira désormais Prince Valiant et se révélera décisif dans la suite des événements). En abordant Tintagel, sur les côtes de Cornouailles, Valiant, missionné par le roi Arthur, va tenter de comprendre pourquoi les seigneurs des lieux refusent le passage aux chevaliers de la Table ronde. Déguisé en pèlerin de retour de Jérusalem, Valiant peut approcher les deux premiers rois renégats sans difficulté majeure mais non sans éveiller les soupçons. Si Durwin et Ragnor ne posent guère de problème, le roi Och Synwyn est d’un autre calibre. Fourbe, cupide, cruel, dément, il pactise avec l’envahisseur saxon. Pour ruiner ses projets dévastateurs, Prince Valiant se parjurera. Aux abords de Stonehenge, Valiant croisera un étalon puissant et sauvage qu’il tentera de dompter. De retour à Thulé, il remplacera son père souffrant au conseil des rois mais les Vikings n’entendent pas se faire mener par un prince trop jeune pour eux. Valiant devra lutter pour survivre.
Nouveau recueil somptueux, le tome 11 édité par Fantagraphics en 2015 reprend les strips en couleur des années 1957-1958 soit plus d’une centaine de planches échevelées et tourbillonnantes. Prince Valiant croise le fer, déjoue les traquenards, y laisse des plumes mais ne perd jamais de vue les valeurs de la chevalerie qui seront pourtant mises à mal au cours de ses aventures. Quand Valiant profite de sa splendide femme Aleta et de ses deux charmantes jumelles, son fils Arn est parti en apprentissage dans le fief voisin, il finit par s’ennuyer. Heureusement, les envahisseurs danois et saxons ourdissent sans cesse des plans de conquête et d’implantation et Arthur sollicite son chevalier aguerri et rusé, courageux et déterminé.
Harold Foster a réalisé une saga inégalée. La finesse et la précision de son trait, ses compositions imposantes, son art de conteur et les partis pris immersifs (Valiant vieillit, ses enfants grandissent, la petite histoire s’entremêle à la grande), tout se conjugue magistralement et justifie l’altitude atteinte par cette fresque dans le classement des plus grandes bandes dessinées. Le présent recueil est complété par une biographie de Reinhold Heinrich Palenske (1884-1954), fameux illustrateur américain ayant influencé Harold Foster ainsi que par une présentation sur cinq pages des travaux publicitaires de Foster.
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Franz



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Posté: Ven 16 Avr 2021 17:16
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Par-delà les grands fleuves.
Aleta, Prince Valiant et Sire Gauvain ont remis sur les rails le royaume des Îles des brumes. Le retour sur Thulé se profile et le seul itinéraire viable pourrait s’envisager en remontant les fleuves Dnieper puis Dvina, depuis la Mer Noire jusqu’à la Baltique, avec un « long portage » des embarcations entre les deux cours d’eau. Devant tirer profit de toutes les opportunités offertes en chemin, Valiant et consorts unissent leurs talents et fédèrent l’équipage viking autour d’un projet commun : retrouver leurs foyers nordiques. Navigant aux marges de l’Empire Khazar, les drakkars sont pris pour cible par les redoutables archers patzinaks. Les affrontements et les corps à corps vont se multiplier. Valiant et Gauvain doivent inventer des stratagèmes efficaces et risquer leurs vies. Aleta est finalement kidnappée et intégrée au harem du poussah Dragba Khan. Valiant se lance dans une folle équipée pour retrouver sa femme Aleta. A Thulé, le roi mande son fils Valiant afin qu’il étudie le territoire pour découvrir des terres intérieures cultivables. Arn, jeune fils de Prince Valiant, se propose de partir prospecter la montagne environnante à la recherche d’une voie de passage, accompagné du solide et aguerri Garm mais l’hiver est rude et dangereux. Arn va en faire les frais. Vient enfin le temps des tournois à Camelot. Valiant quitte son foyer et retrouve les chevaliers de la Table ronde. S’étant lié d’amitié avec William de Lidney après une joute mouvementée, Valiant l’accompagne jusqu’à son fief de Vernon Castle. En arrivant, William apprend le décès de son père violent et tyrannique. L’héritage est plus lourd à porter qu’il n’y paraît.
A nouveau Harold Foster compose une fresque admirable dans l’ensemble et dans le détail. Savamment documentée, l’épopée est d’autant plus captivante qu’elle tisse finement l’histoire familiale du héros à une saga ancrée dans la tourmente d’une époque instable avec les mouvements des nomades venus des steppes asiatiques, les raids sanguinaires des pirates et les royaumes vacillants. Foster prend le temps de décrire le milieu où évoluent les personnages. Ainsi la montagne parcourue par Arn et Garm s’impose comme une entité vivante. Les hommes s’adaptent, construisent des skis, chassent, mangent, se chauffent et survivent. Alors que la chronique arthurienne se déroule, enluminée de sourires enjôleurs, d’étoffes chatoyantes, embrasée d’une furia guerrière, le lecteur ébloui se laisse porter par des planches magiques qui semblent se succéder sans fin, pour son plus grand ravissement.
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Franz



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Posté: Dim 16 Déc 2018 16:08
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La révolte des Saxons.
Aguar, roi de Thulé, espère instaurer la paix en s’inspirant du roi Arthur qui prône la justice, l’équité et favorise le christianisme. L’enseignement du Christ pourrait aider à modeler les esprits et à canaliser les violences. Aguar envoie son fils Prince Valiant à Rome afin qu’il revienne à la cour de Thulé accompagné de missionnaires chrétiens. Une longue quête débute pour Valiant et ses trois compagnons, le jarl Egil, Rufus Regan et le jeune Arf. Il délaisse alors sa femme Aleta et leur tout jeune fils Arn. Son départ et l’occupation des hommes aux travaux des champs incitent l’ambitieux Hap-Tala, roi des terres intérieures, de tenter d’usurper la place d’Aguar. Malgré une puissance supérieure, Hap-Tala voit ses plans contrariés par Aleta. Entretemps, Prince Valiant et son escorte débarquent en France. Abandonnant la voie maritime, ils entamant une traversée terrestre tout autant semée d’embûches. Le brigandage est monnaie courante et les amis doivent user de ruse, de force et de diplomatie afin de franchir les périlleux obstacles que ce soit pour fuir les cinq filles à marier du seigneur Dumdribile ou pour s’extirper du château assiégé de Ruy Foulke. Bientôt surgissent les Alpes enneigées à franchir avec son cortège de pièges naturels avant d’espérer atteindre Rome. Le chemin du retour sera tout aussi aventureux. A Thulé, Prince Valiant devra encore affronter le comte Sigurd, félon retors et puissant. Son jeune fils Arn sera kidnappé, provoquant le courroux de sa nurse indienne Tillicum et du terrible viking Boltar venu prêter main forte.
Les années 1951-1952 sont riches en événements marquant la vie de Prince Valiant. La geste du preux chevalier commence à être consignée par le jeune Arf, revenu amputé de sa traversée des Alpes. Valiant lui-même narre son tumultueux passé à sa famille, occasionnant des retours en arrière que Harold Foster met en images, par flash, en rafale. Depuis 1937, année de la création du héros chevaleresque, bien des combats se sont déroulés sous moult latitudes. Les quêtes et les missions se sont accumulées. Parfois, Valiant accuse le coup et la fatigue mais il cherche, n’abandonne jamais et trouve le truc qui va faire vaciller la forteresse la plus inébranlable.
Une nouvelle fois, l’édition américaine des éditions Fantagraphics est somptueuse. Le grand format restitue pleinement la magnificence de l’œuvre dans un chatoiement émerveillé de couleurs. Rien n’est laissé au hasard. Chaque détail est soigné et quand Harold Foster s’escrime sur des portraits fouillés, des paysages panoramiques ou des intérieurs sur une demi-page, le regard ne peut que scintiller plus de soixante années après la création de la saga. Même si le sang et le sexe sont savamment évacués, il n’en demeure pas moins que les tribulations du prince sont jonchées de cris et de fureur. Néanmoins, Harold Foster sait toujours agrémenter son histoire de bouffonnerie et d’humour, de fantastique et d’éblouissement.
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[Prince Valiant. Vol. 7, 1949-1950 | Harold Foster]
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Franz



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Posté: Dim 10 Juin 2018 16:25
MessageSujet du message: [Prince Valiant. Vol. 7, 1949-1950 | Harold Foster]
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Le mur d’Hadrien.
Prince Valiant a retrouvé Arn, son frère d’arme qui jadis lui offrit l’épée qui chante alors que la mort menaçait de toute part. Si Valiant a su honorer le geste par le fer, ne prenant la vie d’autrui que contraint, il n’a pas oublié son lointain compagnon puisque son tout jeune fils a été baptisé du même prénom. A son tour, Valiant découvre médusé que son ami a lui aussi nommé son enfant Valiant. Les deux chevaliers et leurs dames Linet et Aleta pourraient pouponner ensemble mais les hommes ont aussi des devoirs de fidélité envers leur roi. Les enfants sont conjointement baptisés à Camelot sous le regard bienveillant d’Arthur, Guenièvre et Merlin. La fête bat son plein mais Oom Fooyat, magicien enthousiaste et maladroit hébergé par Merlin crée des réactions inattendues, détonantes et puantes. Finalement, Arthur décide d’envoyer en mission sire Gauvain, Prince Valiant et Oom Fooyat au Pays de Galles où le château hanté d’Iillwynde terrorise les autochtones. Passé cette aventure pleine de fantaisie, accompagné de Geoffrey, son tout jeune écuyer et d’un détachement de chevaliers belliqueux, depuis Camelot jusqu’au mur d’Hadrien, au nord de York, Prince Valiant va entrer en guerre contre les farouches Pictes ayant franchi le mur d’Hadrien.
Harold Foster travaille sans relâche à son œuvre enchantée, ailée, atemporelle. Bien que située dans un Moyen Âge flottant et mystérieux, la geste des chevaliers de la Table ronde ne badine avec la magie qu’en marge et le surnaturel n’est qu’une poudre de perlimpinpin vite éventée par l’esprit cartésien de Prince Valiant. Aux enchantements les grands remèdes terre-à-terre ! Quel bonheur dans ces galeries de trognes grotesques exposées ! Le maître américain déplie son histoire aux allures de conte féérique, fortement charpentée et documentée. Face à une telle perfection formelle et narrative, le lecteur chafouin pourrait chipoter sur le rendu d’expressions faciales quelquefois étonnamment figées, de sourires crispés aux lèvres exsangues mais les arrêts sur image paraissent déplacés dans une histoire toujours en mouvement, dévoilée à mesure et ouvrant sur des paysages éblouissants, des étoffes chatoyantes, des châteaux grandioses et des combats homériques, autant de visions gravées à l’eau-forte mais évanescentes, emportées dans le flot bouillonnant de l’épopée.
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[Prince Valiant. Vol. 6, 1947-1948 | Harold Foster]
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Franz



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Posté: Mar 29 Mai 2018 14:44
MessageSujet du message: [Prince Valiant. Vol. 6, 1947-1948 | Harold Foster]
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Nouveau Monde
Alors que Prince Valiant et sa bien-aimée Aleta touchent enfin les côtes de Thulé où règne le père de Valiant, des seigneurs en rébellion menacent la paix du royaume. Sans même prendre un moment pour retrouver son père, Valiant décide d’aller à l’encontre des rebelles. Gunguir est un chef belliqueux et retors. Son fils Ulfrun, auto-satisfait de sa superbe va s’avérer un ennemi particulièrement nuisible lorsqu’il décidera d’enlever Aleta, faute de ne pouvoir conquérir son cœur. Commence une traque maritime, Prince Valiant pourchassant inlassablement le drakkar d’Ulfrun, meurtri d’inquiétude à l’idée qu’Aleta puisse souffrir de violences et de privations. Passant les côtes islandaises, frôlant les glaces du Groenland, les drakkars atteignent le Nouveau Monde.
Bien qu’il soit difficile de dégager des sommets dans l’œuvre monumentale d’Harold Foster (1892-1982), les années 1947-1948 n’en constituent pas moins des millésimes éblouissants durant lesquels la maternité d’Aleta resplendit au diapason d’une nature amérindienne magnifiée par le passage des saisons. Alors même que les aborigènes ne soient pas maltraités par l’auteur, les vikings, techniciens avant l’heure, apparaissent déjà prompts à duper leurs hôtes indigènes en se jouant des superstitions et des croyances locales. Les transitions entre les histoires sont assurées par des passages en mer d’une grande beauté formelle. L’expédition viking dérive et accoste en Irlande, affrontant l’armée du roi Roary puis aboutit à Camelot, en Cornouaille, où règnent Arthur et Guenièvre. Valiant va s’évertuer à régler pour Arthur de délicates affaires menaçant la paix intérieure à l’instar de celle du roi Tourien, mégalomane vaniteux, poussif et cruel. Le chevalier tentera une approche par la ruse mais les trois redoutables fils de Tourien veillent au grain et soupçonnent Valiant de duperie.
Il est dommage que les éditions Soleil aient abandonné à partir du 5e volume la traduction française de la saga imaginée par Foster d’autant que les volumes parus sont de belle facture avec des couleurs vives et rafraîchies. Au fil du temps, les éditeurs français Hachette, Serg, Futuropolis et Soleil auront toujours fléchi et ployé le genou face à la démesure de l’entreprise consistant à publier l’intégralité de l’œuvre d’Harold Foster, le public français ne constituant pas une cour suffisamment zélée et dépensière. Seules les éditions Zenda sont venues au bout des planches de Foster dessinées de 1937 à 1971 mais n’ayant pas eu accès aux documents primaires, le résultat éditorial peut s’avérer décevant surtout si on le compare aux actuelles éditions américaines Fantagraphics Books (le volume 17, 1969-1970 paraîtra en août 2018). Cette édition couleur de grand format est la référence.
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[Prince Valiant. T. 5, 1945-1946 | Harold Foster]
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Franz



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Posté: Dim 12 Oct 2014 14:41
MessageSujet du message: [Prince Valiant. T. 5, 1945-1946 | Harold Foster]
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Prince Valiant traverse le désert libyen enchaîné à la reine des îles brumeuses, Aleta qu’il veut traiter comme une esclave mais la jeune femme se joue de sa condition et finit par inverser les rôles. Valiant tombe sous sa coupe et se croit perdu, victime d’un ensorcellement invincible. Plus mature que son prince, Aleta tire les ficelles dès le départ et finit par enchaîner Valiant à son cœur. Même en haillons, égaré dans le désert, loin des siens, un chevalier de la cour du roi Arthur se doit d’être courtois. Tout pourrait enfin entrer dans l’ordre de la bienséance et de l’amour partagé où « même les dieux de l’Olympe les épient et les jalousent » mais ce serait sans compter sur le bellâtre empereur voleur de Saramande, Donardo. L’infatué séducteur découvrant les deux tourtereaux roucoulant décide de faire main basse sur Aleta. Ses soldats jettent Valiant d’une falaise, le laissant pour mort mais l’amoureux transis se relève et décide d’aller délivrer Aleta quels que soient les obstacles, à commencer par la forteresse et l’armée de Donardo. La quête du Graal donne des forces presque surnaturelles.
Le bonheur du lecteur francophone continue avec l’édition d’un cinquième volume de l’intégrale Prince Valiant couvrant les années 1945 et 1946. Hal Foster a débuté sa saga en 1937 pour passer le relais et les pinceaux en 1971. Si Soleil éditions vise une intégrale dessinée par Foster, au moins douze autres volumes pourraient suivre dans la foulée des éditions américaines Fantagraphics. Chaque case dessinée est un enchantement visuel qu’une seule lecture ne peut épuiser. Revenir sur les expressions des visages, le chatoiement des étoffes, le grain des pierres, la mer écumante, la profondeur des forêts, la science des cadrages, l’utilisation des couleurs révèlent toujours un peu plus la maestria de l’artiste américain composant parfaitement chaque vignette en ayant pris soin dès le départ de ne pas insérer de phylactères. L’image est reine et trône sans partage dans la planche dominicale que livre sans faillir le héraut de la bédé américaine durant presque trente-cinq ans. On pourrait penser a priori que la mise en scène d’une fresque épique allait engendrer des combats et des batailles à répétition mais si les scènes de bravoure émaillent la quête du Graal, le héros est souvent livré à lui-même, malmené par les coups du sort, sombrant dans la mélancolie, parfois à deux doigts de la folie. L’apparition d’Aleta est une source de fraîcheur et d’émerveillement tant sa beauté et sa sensualité sont magnifiées par les hachures ailées d’Harold Foster. La reine des îles brumeuses va orienter durablement la vie de Prince Valiant. Dire qu’Aleta est un personnage glamour n’est pas usurpé surtout si l’on se réfère à l’étymologie du terme dérivant de « grimoire », porteur de charmes puis de « grammaire » consignant des conjugaisons ésotériques qui, prononcé par un anglophone, perd ses petits « r » et ses grands airs et revient dans la langue française enrubanné de mystère tout comme cette épopée mythique intemporelle.
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[Prince Valiant. Intégrale, vol. 4, 1943-1944 | Harold F...]
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Franz



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Posté: Lun 31 Mar 2014 10:00
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Le rusé, courageux et dévoué Prince Valiant a donné la victoire au roi Arthur, contenant au-delà du mur d’Hadrien l’invasion des Vikings alliés aux Pictes. Sire Valiant pourrait profiter de sa jeunesse et de son prestige mais Aleta, la reine des Îles Brumeuses, le hante. Se croyant victime d’un sortilège, il retourne dans les marais consulter la sorcière Horrit puis en son château le magicien Merlin qui lui dénient tous deux le bonheur. Prince Valiant éprouve alors le besoin de partir pour Thulé revoir Aguar, son père. La traversée maritime est mouvementée et l’arrivée à la cour du roi de Thulé compromise par un complot contre le monarque. La politique d’Aguar défavorise marins et pirates au profit des commerçants et des usuriers. La prise de pouvoir du roi rival Valgrind déjouée par Valiant n’est pas du goût des Vikings. Val demande à son père Aguar de revoir ses prises de position vis-à-vis des marins vikings. La paix sociale pourrait être acquise mais les rivaux écartés du trône fomentent leur revanche. Einar le Rouge, vil châtelain félon, arrive à piéger Prince Valiant pour le torturer puis exiger une rançon auprès d’Aguar. Le chemin de Valiant jusqu’à Aleta semble sans cesse se dérober.
Les éditions françaises Soleil continuent d’exploiter le gisement remis à jour par l’éditeur américain Fantagraphics en reproduisant le matériel américain avec de notables différences, un format plus réduit qui ne rend pas grâce à la planche du dimanche de l’immense dessinateur Harold R. Foster, des couleurs plus franches apportant une meilleure visibilité du graphisme et une lisibilité de l’ensemble plus évidente. Alors que l’édition américaine apparaît splendide et somptueuse, une lecture plus exigeante pourrait pointer sur l’impression de flou des planches. Si seulement Soleil avait pris le parti d’un format supérieur de quelques centimètres et le choix d’un papier granuleux rappelant les journaux d’antan, le résultat eût été stupéfiant. Il ne faut surtout pas bouder son plaisir car la lecture d’une histoire pourtant stéréotypée à l’extrême est sans cesse enthousiasmante. Trappeur, boxeur, chercheur d’or, Foster a eu maintes casquettes dans son existence et sa sensibilité aux grands espaces sauvages se retrouve dans les renversantes compositions de ses planches. Fantagraphics ne s’y est d’ailleurs pas trompé en reproduisant en couverture du volume 4 le fameux franchissement du raz-de-marée par le canot du Poséidon. Soleil a été beaucoup plus plan-plan en la matière mais rien de bien fâcheux. Dès le premier sniff pris à la colle entre deux pages, le lecteur peut être durement drogué à Prince Valiant. C’est sans gravité et on a la garantie d’un strip de bon aloi.
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[Prince Valiant. Intégrale, vol. 3, 1941-1942 | Harold F...]
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Franz



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Posté: Dim 29 Déc 2013 17:36
MessageSujet du message: [Prince Valiant. Intégrale, vol. 3, 1941-1942 | Harold F...]
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Fuyant Rome et ses ennemis, Prince Valiant va franchir le détroit de Messine mais la rencontre avec le pirate Angor Wrack va le mener au-delà de Charybde et de Scylla jusqu’en mer Egée. Son épée confisquée, devenu galérien, le jeune homme n’est plus libre dans ses errances. Il s’échappe pourtant dans une barque et dérive, épuisé. L’apparition d’une samaritaine magnifique trouble Valiant au-delà du raisonnable car il ignore où se situe le rêve et où commence la réalité. Sa quête de la belle Aleta débute. Valiant n’a de cesse de la retrouver afin de confronter son désir d’absolu à l’image irréelle qui le taraude. Son parcours est semé de tourbillon, de poulpe, de traque. Il atteint Jérusalem, combat les Arabes, est fait prisonnier avec son ennemi Angor Wrack, s’échappe, devient esclave, s’épuise, est fouetté à sang, devient pirate. Il ignore que son équipage va piller l’île d’Aleta et que leur châtiment sera à la hauteur de leurs forfaits criminels. Valiant arrivant après-coup soupçonne Aleta d’être le cruel commanditaire du meurtre de son équipage. Terrassé, il reprend la mer, débarquant au Pirée, le port d’Athènes. Sa rencontre avec Boltar le Viking, « respectable pirate et honnête marchand » l’entraîne en Afrique équatoriale. Les gorilles et les pachydermes terrorisent les hommes du Nord. Le retour sur Camelot se fait par de nombreux détours en compagnie de Gauvain, joyeux drille prompt à pousser la chansonnette et à trousser le cotillon. Pourtant, le royaume d’Arthur est une nouvelle fois menacé par les Vikings qui ont fait alliance avec les Pictes. Prince Valiant envoyé en mission pour jauger les forces ennemies est capturé et vilainement torturé. Sa convalescence sera longue mais sa vengeance se trouvera aiguillonnée par les sévices endurés.
Les aventures de Valiant sont riches et variées. A la recherche de Flamberge, son épée chantante, Val y adjoint la quête de la belle Aleta. Les contrées traversées se multiplient permettant au génial Foster de déployer des palettes de couleur chatoyantes dans la péninsule arabique. Son graphisme n’est jamais pris en défaut. Les atmosphères marines sont époustouflantes. La représentation des mers démontées est un régal visuel. Il serait possible de faire des parallèles avec d’autres œuvres ultérieures ainsi de celle de Frank Frazetta, notamment lorsque Val est cerné par les Pictes. La mise en page inventive, la représentation magistrale des paysages, celle, sidérante, des visages, la beauté des couleurs enfin perceptible dans une édition française, la finesse des hachures, leur régularité et les masses d’ombre superbement distribuées, tout relève de la haute voltige dans des éthers aujourd’hui inatteignables. L’œuvre est une splendeur enfin perceptible et accessible au lecteur francophone.
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[Prince Valiant. Intégrale, vol. 2, 1939-1940 | Harold F...]
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Franz



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Posté: Mer 20 Nov 2013 18:33
MessageSujet du message: [Prince Valiant. Intégrale, vol. 2, 1939-1940 | Harold F...]
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Une nouvelle invasion saxonne menace Camelot. Le roi Arthur convoque ses chevaliers afin d’établir un plan de bataille mais Prince Valiant est le seul à connaître les marais où mouille la flotte des envahisseurs. Ses idées hardies convainquent le roi et ses fidèles. La victoire acquise, Arthur met à disposition d’Aguar, le père de Valiant et de ses affidés, un bateau lui permettant de regagner Thulé. Là-bas, l’usurpateur Sligon est vieillissant et désire se retirer sans combattre. Aguar retrouve son trône sans coup férir. Rapidement, son fils s’ennuie ferme à la Cour. Il a soif d’aventures. Il finit par tailler la route et des croupières aux Huns jusqu’à lors invincibles. Les forces hunniques épouvantent l’Occident mais le fougueux jeune prince a plus d’un tour dans son sac à malice et Flamberge, son épée fait entendre son chant de mort.
La splendide saga des années 1939 et 1940, soit plus d’une centaine de planches en couleur, réalisée de bout en bout par maître Foster est un régal visuel de chaque instant, un bonheur inaltérable. Les aventures du jeune homme bien né mais malmené sont linéaires, sans réel retournement de situation, prévisibles et pourtant il est impossible de s’ennuyer tant les détails des costumes, des armes, de l’architecture, les rendus des étoffes et des visages sont époustouflants. Le lecteur du XXIe siècle découvre émerveillé une œuvre immense née au mitan du XXe siècle, une bédé au souffle épique qu’une puissance graphique hors du commun pose sur un piédestal quasi inatteignable pour les futurs dessinateurs. Il sera impossible de rivaliser avec un tel monument du 9e art.
Les éditions Soleil ne déméritent pas dans la réédition d’un chef-d’œuvre de haute tenue. Bien que le format soit inadapté, la lecture reste aisée. Il est possible de rêver sur chaque case, d’en apprécier la composition, l’extraordinaire lisibilité malgré la profusion. Le grand œuvre d’Harold Foster ne peut être épuisé d’un seul coup d’œil. On peut y revenir régulièrement sans en ternir la richesse et sans en affadir l’émotion.
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[Prince Valiant. Intégrale, vol. 1, 1937-1938 | Harold F...]
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Franz



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Posté: Sam 15 Déc 2012 19:04
MessageSujet du message: [Prince Valiant. Intégrale, vol. 1, 1937-1938 | Harold F...]
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Si loin si proche, venu de la lointaine Thulé, île mythique des confins de l’archipel britannique, un roi déchu (Aguar, de son nom, le bien nommé) débarque avec une cour réduite, sa femme et son fils, le fougueux et jeune Valiant, sur la côte anglaise pour trouver refuge, contraint, dans des marécages insalubres. Valiant y découvre la vie dans le labyrinthe des canaux saumâtres. A la mort de sa mère, Valiant veut fuir des lieux qu’il juge dorénavant maudits et part sur la terre ferme. Croisant la route du chevalier Lancelot, Val en découd avec son écuyer qu’il malmène durement. Il décide ensuite de s’armer et de s’aguerrir afin de devenir à son tour chevalier à la cour du roi Arthur sise à Camelot. Ami du preux chevalier Gauvain, il va l’extirper des geôles d’un châtelain retors et plus encore des griffes de la belle et maléfique fée Morgane. Valiant découvre l’amour avec Ilène dont il délivre la famille prisonnière en son château mais la merveilleuse princesse est déjà promise au beau et valeureux Arn. Jaloux et déterminé, Valiant décide d’aller à l’encontre de son rival mais il trouve un homme courageux et nanti de nobles sentiments. Une amitié indéfectible se noue entre les deux prétendants à mesure qu’ils avancent ensemble afin de délivrer Ilène des mains des Vikings venus de Thulé. Retour aux sources pour Valiant, à Thulé mais chagrin d’amour éternel à la clé, la quête pour délivrer la belle s’avère bien amère et sévèrement cornélienne avant l’heure. Faudra-t-il tuer son nouvel ami pour accéder à la femme qu’il aime et vivre avec le regret d’avoir sacrifié l’amitié à l’amour ? Arn, tout autant dépité que Val, lui remet son épée magique, Flamberge, en gage d’amitié et de respect.
Les planches hebdomadaires dessinées par Harold Foster courent de 1937 à 1938 pour ce premier volume d’une intégrale annoncée. Une de plus mais peut-être pas des moindres ! Les affreuses couleurs des éditions Zenda, par exemple, ne sont plus de mise ici et l’impression des noirs est plus nette et plus dense que l’édition américaine en cours, pourtant exigeante. Le format classique de l’album ne rend toutefois pas totalement grâce à la beauté des planches conçues pour un plus grand format, celui des journaux américains d’époque que Fantagraphics restitue idéalement. Il ne faut pourtant pas bouder son plaisir car les couleurs sont fort bien restaurées et elles n’épuisent jamais le trait précis, d’une finesse parfois extraordinaire d’un génie du 9e art qui débuta son grand œuvre la quarantaine passée. Les pages préliminaires sont très intéressantes et l’entretien accordé par Harold Rudolf Foster en 1969 est d’un grand intérêt. Une fois la lecture débutée, il est difficile de s’arrêter tant tout tient le lecteur en haleine, histoire documentée et dessin inégalable. On comprend, plus de soixante-dix ans plus tard, pourquoi la saga eut un tel succès. Les scènes de bataille sont époustouflantes ; les étoffes chatoient à la cour de Camelot ; les visages irradient ; la légende s’ancre dans l’époque ; le fabuleux flirte avec la réalité. Les mages ne se sont pas encore éteints. Les épées sifflent et chantent la mort. La vie palpite et brûle de toute sa hardiesse.
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