La vie quotidienne à Sainte-Croix, petit village du Jura vaudois, se trouve bouleversée par l'annonce du licenciement massif des ouvriers de l'usine. Pour la première fois, certains vont se battre, et pas seulement contre la décision des patrons.
L’auteur parvient à nous immerger dans l’atmosphère particulière de Sainte-Croix : un milieu à la fois ouvrier et montagnard.
C’est la vie simple, l’angoisse du licenciement économique mais aussi celle d’une éventuelle expression de mécontentement à l’égard des patrons intouchables. La peur la plus forte est en fait celle du changement.
Il y a une sort de lassitude ambiante, un côté désabusé qui rend léthargique et rend d’autant plus vif le combat de Jean-Paul, le héros, pour que les ouvriers de Sainte-Croix ne soient pas traités comme du bétail et aient au moins droit à l’information.
Parallèlement au roman social, il y a aussi le roman psychologique. Comment Jean-Paul peut-il vivre sa rupture d’avec Marie, rupture d’autant plus difficile qu’il ne l’a pas comprise ? Peut-il trouver du réconfort ailleurs que dans l’alcool et la solitude ?
C’est un roman simple mais puissant, on est vraiment plongé dans la vie du village et dans la mentalité de ceux qui y vivent.
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