Lumineux, silencieux, sublime.
Ce roman est un long poème, une plainte portée par plusieurs voix. Chaque personnage est emmuré dans sa solitude.
Rico quitte Bat-Yam en Israël et s'enfuit au Tibet pour se perdre dans les montagnes, fou de douleur qu'il est depuis la mort de sa mère, fauchée par le cancer :
"ma mère broyée tords-lui le cou ne le laisse pas
maman agneau qu'on égorge crie." p. 95 intitulée "Rico crie".
La figure du Yeti le fascine, cette bête libre, hors des pièges de la souffrance, de la société...
"sans âge, il plane sur les neiges, sans foyer, sans père, sans mère, sans rien, sans mort. seul." p. 108 intitulée "Rico songe à l'abominable homme des neiges, le mystérieux yeti".
Rico aimerait être désensibilisé, ne plus penser.
Lire la page 132 intitulée "Adagio". Splendide.
Restés à Bat-Yam, son père et sa petite amie se rapprochent. Le manque de Rico les creuse.
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