"Que leur enfant soit doué, surdoué, précoce ou simplement bien doué, les parents se préoccupent de l'aider à développer son potentiel. Et c'est paradoxalement un souci pour eux. S'il a un fort potentiel, il est généralement hypersensible, a du mal à établir des relations avec les autres enfants, ne se développe pas de la même manière dans tous les domaines. Le fait qu'il soit doué vient particulièrement interroger leur estime d'eux-mêmes : certains se sentent impressionnés, d'autres valorisés.

Monique de Kermadec leur propose d'aborder le potentiel de l'enfant non seulement en termes de réussite scolaire, mais aussi dans celui des relations affectives et sociales, sans lesquelles il n'est pas d'épanouissement véritable. Elle considère l'enfant dans la totalité de son être. Et les parents comme ses alliés fondamentaux, avec leurs points de force et leurs fragilités, leurs personnalités en somme. Au-delà de l'aspect réussite, elle offre une véritable réflexion sur le rôle que doit jouer le parent d'enfant doué."

Déjà le titre m'avait mis la puce à l'oreille : "attention, tu vas pas aimer le discours de cette dame..."
Mais comme je voulais apprendre des choses sur les enfants précoces (parce que je suis un peu concerné), je suis passé par-dessus mon appréhension. Des fois je me dis que c'est fou ce que je suis tolérant. Je devrai peut-être arrêter.

J'ai appris quelques trucs intéressants sur les précoces (mais rien, au final, que mes filles ne m'avaient déjà appris). Mais le bouquin là est élitiste au possible! Elle a une interprétation des statistiques qui me hérisse les poils (comme quoi les précoces n'arrivent que dans les familles aisées, etc.) et met l'accent - voir le titre - sur la réussite sociale de l'enfant. Merde quoi. Moi je veux pas que mes enfants réussissent socialement, je veux juste qu'ils s'épanouissent dans leur vie personnelle... à leur manière! Je dois venir d'une autre planète.

Ah oui, j'ai pas pu finir le livre!

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Merci Laudateur pour ce cri du coeur ! Ah que j'aime ces notes de lectures non politiquement correctes (au niveau du style s'entend...) De toute façon tu as raison l'éducation est une affaire trop sérieuse pour qu'on la confie aux pédagogues (de tout poil) ou (de tous poils) ?? Et cette prétention au savoir institutionnalisé...me hérisse grave
Mes deux enfants (la trentaine) ne sont ni brookers, ni executive manager, ni chief manager bien sûr ; mais je sais qu'ils s'épanouissent dans leur vie personnelle, à leur manière comme tu dis si bien. Et puis si ça peu te rassurer je peux te confirmer que tu ne descends pas d'une autre planète. Ou alors nous serions vraiment nombreux !

Apo, à 13 ans on veut être à la Starac' (tu devrais le savoir ça, non?) parce que si nous n'avons pas la TV, ben on n'entend parler que de ça. Bon, ok, je dis starac j'exagère, c'est pas ce qu'elle veut, mais elle ne rêve que des paillettes en or balancées par le show biz, alors forcément...
A 9 ans, elle ne sait pas trop ce qu'elle veut mais elle a une soif de connaissance inextinguible.

Bref, c'est pour ça que tout ce que je désire pour elles, c'est qu'elles s'épanouissent dans leur vie personnelle... je ne peux pas savoir à leur place ce qu'elles voudront faire. Mais je veux les accompagner dans leurs projets. Ma grande, par exemple, fait du foot cette année. Ben oué... Moi le sport en général, mais le foot en particulier... même pas en peinture! Mais je l'accompagne, je l'encourage, elle sait que je déteste le foot mais elle sait aussi que je l'encouragerai à s’accrocher tant qu'elle sera passionnée. Et tant pis pour moi (je ne sais pas ce qu'est un bro(o)ker (?) mais ça m'a l'air d'être la même problématique, non?)

De toute façon, oui Amiread1, il n'y a pas d'éducation à appliquer au pied la lettre, pas de méthode, pas de do/don't do... il n'y a qu'à aimer nos enfants. C'est tout ce qui les marquera.

Salut Laudateur,
quand j'étais enfant (vers 4-5 ans, je crois), je me souviens d'avoir affirmé qu'il faudrait inventer un examen pour parents : seuls les candidats l'ayant réussi honorablement seraient autorisés à avoir des enfants... (j'étais donc, sans le savoir, horriblement maoïste). C'est d'ailleurs sans doute faute d'avoir trouvé l'organisme de validation de mes acquis (par même chez J-J. R. !) que je ne suis pas père
A toi par contre, avec les coups de la starac' sans télé et du foot de l'aînée, je reconnais au minimum un 17/20
Mais le fond de mon billet précédent (lui-aussi quelque peu inspiré par ma propre expérience infantile) était le suivant : n'as-tu pas remarqué ou pris connaissance d'une tendance certaine à la manifestation d'une proportion inverse entre précocité (ou QI) de l'enfant et son affirmation d'une volonté autonome (voire transgressive) par rapport à celle des parents ? (cf. l'étymologie du mot : "docile")
Je pense que c'est là qu'il faut vraiment faire gaffe...