Chers amis,
précisons d'abord que mon propre parcours (comme j'ai eu l'occasion de l'avouer en réponse à une note de lecture de Laudateur sur un essai sur l'école, plutôt personnelle d'ailleurs) me porterait tout naturellement à une identification absolue avec "Madame" la prof. de merde. J'ajoute que ma mémoire me rappelle des cas où mes élèves n'ont même pas eu la politesse du voussoiement.
Je me permets donc de suggérer, Swann, qu'un poste qui se libérerait pour quelqu'un de plus "capable" te siérait, à toi et non à moi.
A cause de cette expérience personnelle, mais surtout parce que je ressens que ce genre de témoignage sur les affres "disciplinaires" vécus à l'école est bien dans le vent actuellement, (littéraire ainsi que cinématographique, n'est-ce pas ?), et non sans rapport avec une certaine démarche idéologique également à la mode que je conteste chaque fois que j'en ai l'occasion, je tends à ne point être surpris outre mesure de ces contenus-là. Peut-être, évidemment, que d'autres y trouvent du nouveau. De même, certains pourront trouver original le diagnostic posé, à savoir les réformes et les économies budgétaires. Bon, tant mieux pour ceux qui apprennent...
Il ne sera alors pas inutile de rappeler à ces personnes que les néo-capésiens voire certains néo-agrégés peu chanceux - je ne parle pas de simples titulaires de master 2, hélas! chère Daffodil - sont systématiquement affectés en ZEP dans ce pays, et que cela fait l'objet de débats depuis longtemps. Cette auteure s'en est plutôt très bien sortie, de toute évidence, sans prendre ni voile ni occuper des "métiers du social", ce qui n'est certainement pas le cas de la plupart des réelles victimes, quels que soient leur mirobolants diplômes, qui sont même souvent de véritables handicaps à l'embauche (mais cela est une autre histoire) ...
Je parle de victimes, Swann, mais je n'adhère pas une seule seconde à ton parallèle avec Primo Levi ou Spilzman ou les quelques millions d'autres qui n'ont pas écrit, lequel, pour ma part, relève soit exactement du même esprit ironique vaguement provoc dont j'ai fait l'usage ce matin, soit inversement, pris au pied de la lettre, d'un véritable propos injurieux.
Bonne soirée, dans la bonne humeur