J'ai une impression mitigée sur ce livre.
Je n'aime pas les biographies, encore moins les autobiographies.
Celle-ci est particulière, car au lieu de suivre un ordre chronologique l'auteur procède plutôt par thème (mort violente, aviation, résistance, Israël, Algérie, Shoah, Shoah, Shoah...). Du coup il y a de nombreuses redites, c'est l'inconvénient de cette méthode.
Mais je me suis aperçu que bien des chapitres m'intéressaient, même si d'autres m'ennuyaient au plus haut point (les plus autobiographiques évidemment : Sartre et le Castor en privé, comment prendre des coups de soleil en montagne ne m'ont paru présenter aucun intérêt).
En revanche j'ai dans l'ensemble bien aimé la façon d'écrire de Lanzman, le vocabulaire est riche, la grammaire parfaite (et si la phrase appelle un imparfait du subjonctif, fût-il du premier groupe, Lanzman ne recule pas et l'emploie, rares sont les auteurs qui ont ce courage et ce fut pour moi un grand plaisir).
Le vocabulaire a même été trop riche pour moi (conscience non thétique, incompossibles, etc.) et m'a obligée à utiliser un dictionnaire, et dans certains cas internet, mon dictionnaire étant insuffisant. Alors, pourquoi diable s'obstine-t-il à utiliser "délivrer" dans le sens du verbe anglais "deliver " ?
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