Ayant comme sous-titre une « Esquisse d'une morphologie de l'histoire universelle » cette recherche en 2 tomes a eu un impact important à sa parution, juste après la Seconde Guerre mondiale (1918).
Oeuvre troublante au sens premier, le déclin de l'Occident dégage huit grandes cultures historiques qui, "semblables à des êtres biologiques, naissent, croissent, déclinent et meurent." selon, trois modes propres à l'Occident.
Pour Spengler l'histoire des civilisations (de l'Occident) s'apparente à la naissance (son héritage), à la croissance (ses valeurs), à la vieillesse (son destin) et au délitement et à la mort, comme il en est de tous êtres vivants. Son histoire est biologique. L'histoire, dans le sens où l'on l'entend, n'existe pas.
La problématique de certains "grands penseurs" est comment faire rentrer l'histoire globale dans leurs cartons. Et leur volonté est d'offrir un kit de lecture universel comme il y a des vêtements taille unique. Citons Marx, par exemple... et ajoutons Spengler.
Car si leurs analyses se distinguent, la "morphologie de l'histoire universelle" n'est-elle pas aussi figée et trompeuse que le "matérialisme historique" est mensonger et sanguinolent !?
Pour finir, citons Thomas Mann : «…ces idées préconçues et ce mépris de l'Homme sont le fonds de commerce de Spengler… Il a tort de présenter Goethe, Schopenhauer et Nietzsche comme les inspirateurs de sa prophétie de hyène.»
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