La guerre de Cent Ans / Contamine Philippe. – 9e édition mise à jour (août 2010), 2e tirage (juillet 2012). – Paris : Presses universitaires de France, 1968. – 126 p. – Coll. Que sais-je ? n° 1 309. – ISBN 978-2-13-058322-6
Si le problème dynastique de la mort sans héritiers des trois fils de Philippe le Bel a donné un caractère particulier à ce long conflit en permettant au roi d'Angleterre de se poser comme héritier légitime du trône de France, le conflit n'en était pas moins inévitable entre le roi de France et un grand vassal qui était roi lui aussi de son côté. Le conflit était d'ailleurs apparu dès le temps de Guillaume le Conquérant, bien qu'on ne fasse pas remonter aussi loin le début de la guerre de Cent Ans.
Je me suis intéressé à cette guerre en rapport avec un épisode important de l'histoire locale, la destruction en 1412 d'un bourg et d'un château dont Charles d'Albret (un Armagnac, ancien et futur connétable de France) était devenu seigneur par son mariage, destruction accomplie, dit-on, par un petit parti anglais que les Armagnacs avaient appelé à leur secours contre les Bourguignons, mais auquel ils étaient en peine de verser les sommes promises.
J'ai constaté une inexactitude : l'accord entre le roi d'Angleterre et les Armagnacs pour l'envoi de la troupe dont j'ai parlé, commandée par le duc de Clarence, n'a pas été conclu à Bourges, comme indiqué page 80, mais dans l'un des châteaux du roi d'Angleterre dont le nom m'échappe et qu'il faudrait que je recherche à nouveau dans les chroniques du temps que j'avais consultées. C'est pour moi une forte leçon : en matière d'histoire, la plus extrême minutie n'est pas une sale manie, mais le « minimum syndical ».
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