[Un coeur de mère | Roberto Alajmo, Danièle Valin (Traducteur)]
Alajmo met en scène la Mafia, sans jamais la nommer. Un parti pris littéraire qui ponctue le récit d'une sourde angoisse.
Cosimo est « bicyclettiste » dans un petit village de Sicile où bien peu de gens roulent en vélo et où en plus tout le monde l’évite parce qu’il porte soit disant le mauvais œil. Il passe son temps devant son garage poussiéreux à écouter sa radio et à faire des mots croisés
Il vit seul dans une maison isolée, mais on sent qu’il a une très forte dépendance avec sa mère à qui il rend visite tout les soirs
Les ombres noires de la place du village lui confient la garde d’un enfant de 10 ans. Ils doivent le reprendre dans quelques jours. Cosimo accepte. Il n'est de toute façon pas en position de refuser : en Sicile, il est des gens à qui il n'est tout simplement pas conseillé de dire non.
Evidement ils ne reviennent pas et Cosimo a beaucoup de mal à gérer la situation. Sa mère viendra s’en mêler et l’en sortir sans lésiner sur les moyens, reprenant ainsi toute son emprise sur ce fils qui avait essayé de s’échapper
Alajmo donne une fable macabre qui démolit le thème de l’amour maternel et ironise sur la figure classique de la mère castratrice.
C'est un bon roman, certe, bien écrit, mais je ne l'ai pas aimé plus que ça.
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