A Calcara, village de la Sicile intérieure, la vie remue à peine. Sur la place les silhouettes noires vont et viennent, lentes et furtives. Elles évitent Cosimo censé jeter des sorts. Quelques hommes pourtant s'intéressent à lui. Modeste, maigre et triste comme il est, ils le trouvent parfait. Sa mère aussi le guette, de l'?il et du geste. Dans cette immobilité parfaite, Cosimo, lui, attend. Seul, inquiétant de passivité, sous une lumière dantesque merveilleusement rendue par une écriture au couteau ; il ignore qu'il va bientôt entrer en scène.