11 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : 19e siecle, catholicisme, catholique, choeur, classique, cloitre, confesseur, consentement, couvent, destin, drame, erotisme, famille, folie, harcelement moral, harcelement sexuel, humiliation, liberte, ordre, proces, religieuse, religion, resignation, souffrance, superieure, tradition, vice, vocation, voeux, xviiieme siecle
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[La Religieuse | Diderot Denis] |
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Message |
onaris
Inscrit le: 28 Fév 2009 Messages: 1459 Localisation: Occitanie
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Posté: Mar 05 Avr 2011 5:36
Sujet du message: [La Religieuse | Diderot Denis]
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La génèse de ce livre est une mystification montée par Diderot et ses amis philosophes pour faire revenir (en vain) à Paris leur ami le marquis de Croismare afin de venir en aide à une jeune femme enfuie d'un couvent : les échanges épistolaires entre le marquis et Madame Madin, celle qui l'a recueillie provisoirement, valent à eux seuls le détour !
L'histoire de cette jeune fille qui une première fois trouve assez de courage pour faire échec à la cérémonie de prononciation des voeux mais qui finira par céder sous la pression de sa mère pêcheuresse et de la mère supérieure du couvent est une violente critique du monde "carcéral" conventuel.
Son refus du couvent ne tient pas à un désir de briller dans le monde ou de retrouver un amant secret, mais dans son innocence outrée et son manque de foi religieuse, elle est éprise de libertés comme la société contemporaine de l'oeuvre.
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[La Religieuse | Denis Diderot] |
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Message |
lalyre
Sexe: Inscrit le: 27 Nov 2009 Messages: 220 Localisation: Belgique
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Posté: Dim 08 Aoû 2010 13:49
Sujet du message: [La Religieuse | Denis Diderot]
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Suzanne, seize ans, est l'une des trois filles du couple Simonin, le père est un riche avocat, c'est un homme autoritaire et très dur, la mère est une femme pieuse et semble soucieuse de l'avenir de Suzanne, enfin c'est ce fait qu'elle croire à sa fille qui est rejetée par ses parents, ses deux soeurs sont aimées bien plus qu'elle. Trop belle,en toute innocence, elle est remarquée par le garçon qui venait pour l'une des soeurs. C'est cette situation qui est cause de son enfermement dans un couvent malgré son désespoir. Pendant ce temps,ses soeurs se marient avec une dot importante, c'est à ce moment que l'on comprend que Suzanne n'est pas la fille biologique de l'avocat,c'est une enfant née du péché, on peut penser que la mère se punit elle-même en plaçant sa fille chez les soeurs du couvent de Longchamp.Madame de Moni est la supérieure de cette maison, c'est une personne gentille qui aime toutes ses religieuses,elle a pris Suzanne sous sa protection, comprenant le chagrin de l'adolescente, celle-ci l'aime beaucoup ,son désespoir est grand lorsque Madame de Moni meurt. C'est soeur Christine qui la remplace, c'est une femme méchante et cruelle,jalouse de l'amitié que Suzanne portait à la Supèrieure précédente, elle se venge en lui faisant subir les pires sévices.Transférée dans un autre couvent, Suzanne sera la victime de caresses de la Supérieure qui profite de l'innocence de la jeune fille. Alors que va devenir Suzanne ? Elle fait la connaissance d'un jeune moine qui l'incite à se sauver avec lui......Va t-elle céder à son invitation? Innocente enfant,que pourrait-il lui arriver si elle cède ?
Mon avis
Un très beau roman,Diderot s'inspira des lettres de la jeune femme demandant du secours,il faut dire que l'action se passait au VXlllème siècle,une époque révolue ou l'on enfermait les filles gênantes.Mais alors ce qui se passait dans les couvents est inimaginable mais il est vrai que ce que nous apprenons sur les méfaits des gens de l'église, me fait douter du respect de l'humanité. Ce que j'ai ressenti pendant ma lecture m'a révoltée par l'attitude de la mère, les non-dits, la soi-disant folie de la supérieure, les mensonges éhontés qu'elle raconte à l'enfant. Je pense aussi que l'auteur a écrit ce livre pour dénoncer ce qui se passait à l'époque.Des thèmes il y en a plusieurs dont certains me donnent réflexion tels que le respect de l'être humain, l'autorité malfaisante à l'égard de l'enfant, la haine, la violence, la méchanceté, la souffrance, la solitude etc.... Un coup de coeur pour moi pour ce roman très réaliste.
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[La religieuse | Denis Diderot] |
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Message |
Laudateur
Sexe: Inscrit le: 29 Fév 2008 Messages: 1599 Localisation: Quimper
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Posté: Dim 23 Mai 2010 5:51
Sujet du message: [La religieuse | Denis Diderot]
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Excellent Diderot, qui nous raconte - à partir d'un fait divers - les turpitudes d'une bonne soeur (comme on les appelle) qui est maltraitée parce qu'elle n'a pas choisi la vie qu'elle mène.
Une excellente critique des institutions.
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[La religieuse | Denis Diderot] |
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Message |
imaspy
Sexe: Inscrit le: 14 Mar 2008 Messages: 125 Localisation: Belgique, Athus
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Posté: Jeu 20 Mar 2008 10:17
Sujet du message: [La religieuse | Denis Diderot]
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Ce bouquin a fait scandale à sa sortie, en 1831, car Diderot s'en prend aux institutions religieuses.
Lu aujourd'hui, le texte peut également faire figure d'allégorie élargie, sur le thème du cloître qui rend fou, de la pression des autorités, de la privation de liberté de l'être humain, contraint de vivre un destin qu'il n'a pas choisi.
Pression, humiliation, soumission, harcèlement moral, harcèlement sexuel, résignation. Tout cela me rappelle vaguement les conditions imposées par notre belle société, au nom de la productivité.
Extraits:
"On s'occupe à nous décourager toutes à notre sort par le désespoir de le changer. Il me semble pourtant que, dans un Etat bien gouverné, ce devrait être le contraire (...)"
"Placez un homme dans une forêt, il y deviendra féroce; dans un cloître, où l'idée de nécessité se joint à celle de servitude, c'est pis encore; on est libre dans la forêt, on est esclave dans le cloître."
"Il n'y a plus qu'une ressource, c'est de rendre notre condition la moins fâcheuse qu'il sera possible. (...) Avec cela, ajoutait-il, on n'évite pas les chagrins, on se résout seulement à les supporter. (...) On nous a chargés de chaînes pesantes, que nous sommes condamnés à secouer sans cesse, sans aucun espoir de les rompre; tâchons, chère sœur, de les traîner."
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