[Naufrages | Akira Yoshimura, Rose-Marie Makino-Fayolle (Traducteur)]
La vie d'Isaku, 9 ans, jeune garçon d'un village isolé qui tente d'attirer les bateaux les nuits de tempête, le fruit des naufrages permettant aux habitants de survivre à la famine.
La 4e de couverture parle d'un « conte sombre et cruel », je trouve l’image assez bien trouvée.
Isaku n’a vraiment pas la vie facile. A neuf ans, il trime comme les adultes, ne mange quasiment rien, se fait sans cesse rabrouer par sa mère et vit au sein d’une communauté qui vit perdue et sans ressources.
Il accepte toutes ces privations sans les remettre en question, sans jamais se rebeller. Il ne se pose pas vraiment de questions de conscience vis-à-vis des naufrages organisés, grâce auxquels les villageois survivent. Et le pire, c’est que nous non plus !! Tout est présenté de telle façon qu’on n’est qu’à peine choqué par ce que ces gens sont conduits à faire. Tout est simple, évident, sans détour.
Yoshimura crée un univers très particulier et vraiment prenant. D’une certaine manière, ce roman m’a fait penser à « Ouest » de François Vallejo, j’y ai retrouvé la même atmosphère simple mais dure et surtout inévitable.
C’est un petit bouquin qui n’a l’air de rien, mais qui, sans faire de bruit, vous laisse des traces.
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