Un diamant gros comme le vice.
Raffy, désireux de briller aux yeux de son père, Blackdog, capitaine du Barracuda, bateau pirate craint des navires marchands de toutes nationalités, défie à l’épée le capitaine De La Loya, ultime survivant d’un abordage barbare. Le jeune homme, fier et fougueux, ne peut rivaliser avec un homme aguerri, maître d’armes autant que de lui-même. En épargnant Raffy, il sauve sa vie et embarque seul dans une chaloupe. Raffy, mortifié d’avoir failli, voue une haine inextinguible à De La Loya. La noble Doña Emilia Sanchez del Scubo, sa fille Maria et leur jeune valet Emilio, déguisé en femme pour sauver ses abattis, évitent l’avilissement et la mort afin d’être présentés intacts au marché des esclaves sur l’île des pirates de Puerto Blanco. Leur calvaire ne fait que débuter. Blackdog se désintéresse des tractations dans l’île. Son idée fixe est d’appareiller au plus vite pour l’île de la Tête qui parle où se trouverait le plus gros diamant au monde, la pierre maudite du Kashar.
Prolifique et talentueux scénariste belge, Jean Dufaux multiplie les genres et les séries, travaillant avec des dessinateurs remarquables (Delaby, Rosiński, Marini, etc.). Pour sa série en six volumes sur la piraterie, Barracuda, il fait appel à Jérémy Petiqueux, déjà coloriste de la série Murena due à la main magistrale de Philippe Delaby. Jérémy fait ses armes et si les visages conservent encore quelques raideurs et imperfections dues à une main encore adolescente, elle prendra de l’assurance rapidement par la suite, la force expressive des visages est étonnante. La profusion des détails, la qualité des décors, les ambiances colorées associés à une histoire adulte, violente et cruelle enrichissent une aventure qui invite à être suivie.
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