"Jacques Ellul est né en 1912 à Bordeaux où il enseigne à la Faculté de droit et à l'Institut d'études politiques de 1944 à 1980. Ses cours sur le Marxisme, l'Histoire des Institutions de l'Antiquité à nos jours, la Propagande et la sociologie de la société technicienne ont laissé leur empreinte sur bon nombre d'étudiants qui gardèrent de lui un souvenir ému et reconnaissant. Historien et sociologue mais aussi théologien, il analyse avec passion et lucidité les phénomènes les plus complexes de notre société dans un langage volontairement simple et compréhensible. Son œuvre qui se compose d'environ 50 volumes et quelques milliers d'articles s'articule autour de deux grands schémas : les problèmes générés par l'auto-accroissement du phénomène technicien, une éthique chrétienne de la liberté et de l'espérance adaptée à cette société. Trahison de l'Occident a été écrit en 1974. Il s'agit d'un livre puissant et pugnace qui nous donne à réfléchir sur nos rancœurs naturelles à l'égard de cet Occident qui nous a pourtant tout donné y compris la faculté de le critiquer. Jacques Ellul est décédé en mai 1994 laissant derrière lui des groupes de réflexion et des auteurs qui s'emploient à poursuivre son oeuvre. A cet égard on ne saurait ignorer l'admirable ouvrage de Jean-Luc Porquet récemment édité par le Cherche Midi sous le titre de "Jacques Ellul, l'homme qui avait presque tout prévu"."
Ellul nous invite à une véritable critique de l'occident, à la fois bénéfique et maléfique à l'ensemble du monde. Bien sûr, l'occident est marqué par la conque et la domination, mais n'a-t-il rien apporté de bon? N'a-t-il que des défauts? Est-il la seule civilisation à avoir agi avec cruauté? Certes non. Partant de là, quelle lecture critique véritable pouvons-nous faire de cette civilisation qui nous habite? Faut-il la détruire, et pourquoi? ou alors faut-il assumer notre civilisation pour en tirer ce qu'elle a à nous offrir de meilleur?
Un beau plaidoyer pour que l'occidental assume vraiment sa civilisation et l'oriente vers le bien/beau, plutôt que de viser l'autodestruction et la folie sous couvert de culpabilité collective.
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