[Tex. Maxi n° 15, L’or du massacre | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
Tex Willer dirige le transfert de cinq détenus de la prison de Sierra Vista en Arizona à celle de Phoenix afin qu’ils soient jugés et condamnés. Les malfrats ne se connaissent pas : un Apache, Puma Noir, accusé de tentative d’homicide sur l’agent fédéral de la réserve ; Paul Larue, un tricheur professionnel criblant des adversaires désarmés mécontents de perdre aux cartes ; Albert Dekker, pilleur de banque capturé lors d’une attaque avortée ; Dick Kramer, faussaire assassin et Juan Alameda, banquier véreux. Durant le trajet, l’escorte est anéantie par des tireurs embusqués et Tex est laissé pour mort, lui et son cheval chutant dans le vide. Il s’accroche à un arbre poussant dans une fissure. Suspendu à bout de bras au-dessus d’un cours d’eau encaissé, il pense : « Je ne peux pas rester ici à attendre que me poussent les ailes… Il faut que je saute en espérant que l’eau soit assez profonde ! ». Chose faite, Tex reprend le fil de son aventure et décide, coûte que coûte, de connaître l’identité des tueurs pour les châtier. Il va remonter toutes les pistes et la plus élémentaire, la première, consiste à rendre visite à la réserve indienne d’où provient Puma Noir. Rien n’est simple et chaque détenu libéré puis retrouvé enlise un peu plus l’enquête du ranger.
La dernière histoire d’Antonio Segura est à la fois classique et retorse puisque le coupable se défile toujours, les morts s’amoncelant tragiquement à mesure. Si Tex Willer apparaît bien comme un justicier solitaire, ses intuitions, son intelligence, sa force et son adresse ne suffisent pas à déjouer la ruse d’un bandit masqué. Les éléments naturels ajoutent encore à la difficulté de la traque. Les pluies diluviennes vont jusqu’à effondrer la montagne. Tex va y laisser plusieurs montures. Le dessin de José Ortiz est toujours un enchantement visuel même si le trait est parfois hâtif, voire bâclé, les bobines proches de la caricature. Il est probable que le dessinateur espagnol ait réalisé l’aventure du ranger mythique à plus de soixante-dix ans. A son niveau, de telles imperfections ne nuisent jamais à la qualité de l’ensemble. A l’arrivée, on a en main une superbe aventure du ranger texan délesté de ses partners qui se dévore sans faim de bout en bout.
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