Peter Kuper est arrivé à Oaxaca au tout début du soulèvement populaire de 2006, violemment réprimé.
Issu d'une presse new-yorkaise réputée, et du monde de la BD indépendante, en allant là-bas il recherchait d'abord un éloignement par rapport à son activité frénétique dans Mahattan. Son regard extérieur attire forcément l'attention.
Toutefois, il ne faut pas s'attendre à un compte-rendu exhaustif des évènements, des rencontres ou des débats. Tout au plus savons-nous qu'il s'agit au départ d'une revendication annuelle (depuis 15 ans) des enseignants pour une revalorisation de leur traitement, qui se double ensuite d'une virulente contestation à l'égard du nouveau gouverneur, un maitre ès corruption. L'auteur a à cœur le calme et le dépaysement de son séjour ; nous nous rendons compte rapidement qu'il est semblable à un certain nombre de concitoyens américains.
Les planches d'entomologie, de paysages et de scènes touristiques sont nombreuses, mais jolies. Un long chapitre, très intéressant, est consacré au street art et son évolution pendant les deux années passées sur place.
Bref on nous convainc donc d'aller visiter cette belle région d'Oaxaca, dépaysante aussi parce qu'il s'y passe des choses...
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