Dans ce roman, trois histoires sont contées en parallèle.
La première, qui se déroule pendant la seconde guerre mondiale, correspond à celle d’une famille dont le mari/père est violent, et dont on se doute qu’elle va se terminer par un drame – mais lequel ?
La deuxième se passe à l’heure actuelle : des ossements sont retrouvés lors de la construction d’une maison, et la police mène une enquête pour élucider à qui appartiennent ces ossements. Le lecteur se doute bien qu’ils doivent appartenir à un membre de la famille ci-dessus – mais qui, et comment les enquêteurs vont-ils dénouer cet écheveau ?
Quant à la troisième, il s’agit de l’histoire personnelle du commissaire en charge de l’enquête, tourmenté par la disparition de son frère, son divorce et les problèmes de sa fille. Dans ce premier tome de la série où apparaît le commissaire Erlendur, l’auteur prend vraiment le temps d’introduire le personnage. Mais du coup, mieux vaut commencer la lecture d’Indridason par ce livre-ci : pour moi qui avait déjà lu trois autres volets de cette série, ces passages constituaient une redite.
Le suspense est soutenu et j’ai rapidement été happée par l’histoire. En revanche, plus qu’une enquête c’est une histoire que l’auteur décrit ici. C’est la construction du livre qui crée le suspense – un peu comme dans les romans de Japrisot en fait.
Mais j’avoue que dans un roman policier, ce sont les raisonnements qui amènent à la résolution de l’énigme – et la psychologie des suspects - qui me passionnent le plus. Or ici, l’enquête ressemble plus à une fouille minutieuse qu’à une construction intellectuelle, et l'on s'apesentit plus sur la personalité des enquêteurs que sur celle des suspects. Cette réserve mise à part, le suspense est haletant.
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