[L'ombre de ce que nous avons été | Luis Sepulveda, Bertille Hausberg (Traducteur)]
Dans un atelier désafecté trois sexagénaires, de retour d'exil, attendent un quatrièeme homme : le spécialiste.
Leur projet : une action révolutionnaire, comme autrefois, sous Pinochet et avant leur exil.
Pendant ce temps, dans un appartement, une scène de ménage entre un cinéphile (qui parle comme dans un synopsis de film et qui évoque les classiques à tous bouts de répliques) et sa compagne précipite un tourne disque par la fenêtre.
Un inspecteur de police et sa jeune équipière enquète.
C'est drôle, parfois hilarant, mais d'un humour un peu désabusé.
Le chapitre de la rôtisserie ( p.21) et celui où 2 des protagonistes expliquent pourquoi ils détestent le poulet est un morceau de choix. (p.46)
une petite citation pour donner le ton. L'un des personnages avait émigré en France et son camarade pense qu'il connait BB.
"[...] il voulut savoir ce qui l'avait intimidé et empêcher d'arriver jusqu'à Brigitte Bardot. Salinas prétexta d'abord une question de temps et ajouta que l'actrice était maintenant une grosse vieille réactionnaire et de mauvaise humeur qui se consacrait à l'élevage des chiens.
- C'est pas vrai. Elle est jolie, blonde, prend le soleil à poil sur une terrasse et, pour arriver jusqu'à elle, il suffit d'écarter les draps accrochés à un étendoir, répondit Arancibia.
Immuable pays de la mémoire. Intact comme un nichon de sainte Thérèse ou comme un film de Roger Vadim."
j'ai beaucoup aimé ce roman, peut-être pas autant que "le vieux qui lisait des romans d'amour", quoique...
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