[Dans la solitude des champs de coton | Bernard-Marie Koltès]

C'est mon grand choc esthétique de ces dernières années. Une oeuvre de génie, étrange, troublante. Après avoir refermé ce livre, j'ai su que ma vision de la littérature, du théâtre et de l'homme ne serait plus jamais la même.

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oui mais,
ça parle de quoi ??

C'est la force des grands livres : ça ne parle de rien...

Le dealer rencontre le client, et la lutte verbale s'engage. Si on s'en tient à ce que le livre semble raconter (la relation dealer/client), on passe à côté du livre. Le(s) sens est bien plus profond et intense que ça.

De façon plus générale, quand je commente un bouquin, je n'aime guère parler de ce que le livre raconte : ce qui m'intéresse, ce sont les formes, c'est la façon dont l'écrivain se positionne par rapport au monde et à ses contemporains.
Mais, comme pour tous les livres, si tu veux te faire une idée plus précise, une seule solution : cours à la bibliothèque la plus proche et emprunte-le...

oui mais,
je vais pas courir à la bibliothèque (bon, descendre d'un étage, dans mon cas) à chaque fois que quelqu'un me dit qu'un livre est bien.
sinon je pourrais aussi me retrouver avec du tout et du n'importe quoi.

je comprends totalement qu'un livre ne se résume pas à son résumé, mais rappeler la situation de départ, même pour dire que le livre ne se résume pas à ça, ça n'est pas inutile ne serait ce que pour savoir dans quel genre d'ouvrage on se trouve ...

C'est vrai que la question de l'utilité du résumé/situation de départ se pose, et je ne prétends pas l'avoir résolue.
Pour ma part, je réagis plus à l'avis du lecteur sur le livre qu'à l'éventuel résumé. S'il se montre très enthousiaste et si ses goûts généraux se rapprochent des miens, je me dis qu'un livre qu'il a adoré pourra me plaire.
Mais, bien entendu, c'est ma façon de procéder et je peux très bien comprendre que tu ne la partages pas.

Pour en revenir à Koltès, il faut bien avouer que c'est un cas très particulier, et que donner le résumé ne révèle rien. Si tu es habitué à des formes d'écriture de théâtre classiques (division en actes, didascalies, répliques plus ou moins brèves), tu seras très étonné de la longueur des répliques de "Dans la solitude des champs de coton". De même, il ne faut pas s'attendre à une intrigue soigneusement ficelée et à toutes les ressources que met d'habitude en oeuvre un auteur pour accrocher son lecteur.
J'espère que tu y vois un peu plus clair avec ces quelques précisions...

bien mieux merci.

et promis, en rentrant de vacances, je me reserverai le bouquin.
et s'il me plait après ça je suivrai tes conseils les yeux fermés (ou pas )