J’ai beaucoup aimé ce court récit qui s’apparente à une méditation sur le sens de la vie. Il y a beaucoup de sagesse dans les paroles de Mingli, incarnation parfaite de ces femmes habituellement soumises qui ont appris à se taire tout en n’en pensant pas moins. Chi Li lui donne la parole par l’entremise d’une plume aussi poétique qu’élégante. Une très belle découverte pour ma première lecture de cette auteure, souvent qualifiée d'écrivain néo-réaliste par sa présentation des multiples facettes de la société chinoise. « Les sentinelles des blés » est son huitième et dernier roman traduit en français à ce jour.
Extraits :
Citation:
Mon premier amour n'avait duré qu'une seule nuit, de sept heures du soir à neuf heures du matin, soit quatorze heures en tout. Mais quatorze heures d'une romance onirique et d'une passions enflammée, cela suffit amplement. Rien que pour quatorze heures d'une telle intensité, la vie vaut la peine d'être vécue. Plus l'instant est bref, plus il dure dans la mémoire. Les souvenirs sont comme le vin, ils se bonifient avec l'âge, et sans doute sont-ils la cause secrète de bien des actions.
Citation:
Son expression et son ton étaient secs comme du pain rassis. Pour un peu, on aurait pu voir tomber les miettes.
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