Le cadre, c'est cette période de grands bouleversements que fut la seconde moitié du XIX siècle pour l'Empire ottoman, par la crise de la confrontation à la modernité. Dans ce roman, la modernité prend la forme de la production industrielle du papier, qui met en danger immédiat la profession de scribe, qui produisait lui-même le support sur lequel il allait exercer son art calligraphique, avec tout les soins et la parcimonie requise par cet artisanat d'art.
Mais la crise porte parfois les germes d'une regénération, d'un bond qualitatif vers la création. Aussi, notre scribe, entre résignation et espérance, rêve de franchir le seuil de la création, et de devenir poète. Il envisage même une oeuvre d'envergure grandiose.
Le style onirique et soutenu de cette auteure plurimigrante et nourrie de multiples sources culturelles (Persane, ougandaise, britannique, elle vit à présent en France) est tout à fait remarquable. Cette lecture fut un vrai régal.
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