[Chronique d'une mort annoncée | Gabriel Garcia Marquez, Claude Couffon]
Ce court roman (115 pages) raconte les dernières heures d'un homme sur le point de se faire assassiner.
L'histoire se passe dans un petit village où l'honneur d'une femme doit encore être défendu coûte que coûte. Et lorsque les frères Vicario apprennent que leur sœur s'est fait rejetée par son mari le soir de la nuit de noce parce qu'elle n'était pas vierge, il décide d'aller tuer l'homme qui la déflorée. C'est ainsi que deux frères complètement saouls, armés de couteaux à égorger les cochons, décident d'attendre Santiago Nasar devant chez lui pour le tuer.
Au fur et à mesure du livre, on verra que tout le village était au courant de ce futur assassinat, que tous auraient pu l'empêcher, que les Vicario, à force de répandre la nouvelle à qui voulait l'entendre cherchaient peut-être à ce qu'on les arrête. Finalement entre ceux qui ne croyaient pas que les Vicario, en un tel état d'ébriété, allaient vraiment tuer, ceux qui étaient persuadés que Nasar savait ce qui se préparait, et ceux qui n'ont pas réussi à le prévenir, la nuit se passe et voit se rapprocher la victime de ses bourreaux.
L'écriture de Gabriel Garcia Marquez est très fluide, les métaphores toujours justes et belles. Le rythme est rapide et nous balance d'un univers à l'autre, d'une fête à une autre, d'un témoignage à des rumeurs répétées. Quelques situations amènent un sourire sur les lèvres (l'évêque que tout le village attend sur le port, avec toutes les offrandes, et qui ne fait que bénir de loin sans s'arrêter).
On prend plaisir à lire ce roman, léger tout en parlant de sujets importants : le destin, la lâcheté, l'honneur, la fierté…
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