Oliver Twist est un enfant dont la mère est morte dans un asile en donnant le secret de sa naissance dans un médaillon, mis dix ans en gages par l'accoucheuse...
Entre temps, Oliver Twist grandit dans la maltraitance et la malnutrition, jusqu'au jour où il s'échappe et va à Londres. Là, seule une bande de voleurs l'adopte et le nourrit, en attendant de l'intégrer à son activité. Mais le bon naturel d'Oliver va contrecarrer leurs plans...

La préface de Monod était vraiment sévère, un peu comme un fiancé qui, vous présentant sa belle en tremblant qu'elle ne vous déplaise, pointe lui-même ses défauts, de peur qu'ils ne vous paraissent plus graves si vous les trouvez vous-mêmes.
En réalité, dans le genre mélodramatique ou psychologiquement incohérent, Dickens s'incline devant Victor Hugo et paraît modeste. J'ai fait aisément la part des choses et, contrairement à ce que disait le préfacier, je n'ai pas eu besoin d'attendre la fin du roman pour le trouver bien écrit : il est très prenant, long mais très fluide, avec une ironie de conteur qui allège jusqu'aux atrocités qu'il rapporte.

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C'est étrange: même si je suis un grand fan de Dickens (enfin il est probablement mon auteur préféré): après avoir regardé au moins 5 différentes adaptations d'Oliver Twist et après avoir vu la comédie musicale du même nom à Londres, je n'ai jamais vraiment eu envie de lire ce livre de peur de savoir trop à l'avance ce qu'il se passe.

Ceci dit, ta note me donne envie de m'y mettre et de le redécouvrir sous un autre jour! De toute façon, du point de vue de l'intrigue, il n'y a guère mieux...

Je comprends qu'après avoir vu toutes ces adaptations le fumet se soit un peu éventé pour toi... Et il y a tellement d'autres livres qui attendent ! Lis-le si tu as des regrets, mais à qui connaît bien l'histoire, je ne crois pas qu'il soit besoin de lire le livre entier : essaie de goûter à l'ironie des premières pages peut-être.
Moi, je n'ai vu que la version de Polanski, et qui retirait un bon tiers du roman.

J'adore tout ce que touche à l'Angleterre victorienne mais à ma grande honte, je n'ai pas encore lu le classique des classiques de l'époque
Si vous être fans également, je vous conseille "Le quinconce", un roman en 5 épisodes.
Je les ai répertoriés sur le site mais je n'ai pas encore fait de critique (voir Le Quinconce, tome 1 : L'Héritage de John Huffman).

Ouh lala, il faudra que je m'y replonge un petit peu mais j'essayerai !
Cela fait quelques années que je les ai lus, je me rappelle que l'atmosphère rendue était très prenante mais que l'intrigue n'était pas toujours facile à suivre et qu'il fallait s'accrocher car il y avait beaucoup de personnages.
Mais j'ai vraiment bien aimé. Et pour m'aider à m'y retrouver, j'ai eu recours à quelques bonnes âmes qui en ont fait un site !
Exemple : http://perso.orange.fr/gix/quinconce/index.html

Merci pour l'info, je ne connaissais pas du tout Sarah Waters !

Il est vrai que tu en auras pour des heures de lecture !
En fait, je l'avais acheté pour mon compagnon (qui aime beaucoup aussi cette époque) mais finalement le nombre de pages et l'écriture assez petite l'avaient découragé. Bon ce n'est pas un grand lecteur non plus... quoi qu'il en soit, j'ai repris le relais et je me suis retrouvée en pleine époque victorienne en deux trois mouvements, un régal
Un petit conseil : tenir à proximité l'arbre généalogique n'est pas superflu pour se rappeler les ramifications et les liens entre les personnages.

Bonne lecture

Je viens un peu comme un cheveux sur la soupe dans votre conversation...
Je pense a Thomas Hardy dont j ai lu Tess d Uberville et Jude L Obscur ; superbe bouquin... mais toujours ce ressentiment des "working class" anglaises de ce siecle victorien, et puis le poids de la religion....
Quand j ai vu "Quinconce" de Palliser " en vrai" j ai eu un mouvement de recul... c est ...énorme... c est vrai aussi que d autres n ont pas fait plus court (Tolstoi, Proust, Romain Rolland, Cervantes...).

Je dois vous avouer très franchement que je n'ai pas vraiment fait attention au nombre de pages que comportait le "Quinconce" de Palliser.
Après tout, cela ne représente que 3 bons bouquins de 400 pages.
Je me rappelle aussi que je n'ai sauté aucune page ni que j'étais pressée d'en finir, c'est plutôt bon signe, non ?