Un essai instructif quoique difficile d'accès au commun des lecteurs.
L'objectif de Barthes (de ce que j'en ai compris) est de démontrer qu'on ne peut chercher à analyser la culture japonaise au travers du prisme de notre propre culture (occidentale) : nous ne disposons pas des clés pour comprendre les spécificités nippones
La société japonaise s'est construite sur l'être et non le paraitre, sur l'objectif et non le subjectif, sur le sens premier et non le sous-entendu. Ces constats sont analysés au travers de différents aspects (le théâtre, le Haïku, le zen, la construction des villes, les visages, l'écriture).
Certains chapitres sont très intéressants, d'autres totalement hermétiques et, disons le franchement, indigestes : l'ami Barthes, emporté par sa fougue nous embarque dans des paragraphes verbeux, qui tournent en rond et ne veulent pas dire grand chose (à moins que?).
Je trouve beaucoup de similitudes entre ce livre et la 'chronique japonaise' de Bouvier : il y a convergence de vues sur plusieurs thèmes, idées, constats. Comme Bouvier est plus abordable que Barthes, lire les chroniques avant 'l'empire des signes' m'a certainement facilité la tâche.
Je conseille donc la lecture de Barthes après Bouvier et (pour ne pas faire les choses à moitié) 'L'éloge de l'ombre' de Tanizaki.
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