J'ai beaucoup aimé le début, lors duquel se noue la relation entre Violaine et Gene, cette prof américaine mystérieuse et fascinante.
Puis à un moment donné, j'ai trouvé que le roman s'est embourbé. Je ne voyais plus ce que l'auteur souhaitait nous dire. Que nous sommes toujours prisonniers d'un cadre de lecture, même si celui-ci change? Qu'un emprisonnement peut être une libération et vice versa? Ou rien de tout cela? D'ailleurs pourquoi le titre mentionne t-il Mercy et Mary alors même qu'elles sont si peu évoquées?
Au final c'est la relation entre Violaine et Gene qui m'a le plus intéressée. Il me semble que c'est une relation hautement toxique, où Gene, en voulant éduquer Violaine (ou en l'utilisant purement et simplement, autre hypothèse), l'aliène à vie. Violaine se retrouve à jamais prisonnière de ces quelques semaines et de l'influence de Gene. Alors que Gene passe rapidement à autre chose, Violaine semble vivre dans le passé - et cette relation hautement déséquilibrée a presque quelque chose de malsain.
L'auteur a de nombreuses idées intéressantes, mais il me semble qu'elle ne les approfondit pas suffisamment. Ce n'est pas la première fois que je lis un roman où l'auteur semble laisser le soin au lecteur de se faire sa propre histoire en lui lançant des perches, et cela me donne un sentiment de roman inabouti. Ce n'est pas un roman désagréable à lire, cependant, loin de là.
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