J'ai eu envie de relire Thérèse Desqueyroux et bien m'en a pris. J'avais le souvenir d'un livre ennuyeux que j'avais lu sans doute trop jeune. Au contraire, que de surprises dans ce livre, publié en 1927, que l'on croirait beaucoup plus récent, notamment par la force des prises de positions féministes qu'il exprime. Le personnage de Thérèse est d'autant plus attachant qu'elle a beaucoup de mal à se comprendre elle-même, même si elle a compris ce dont elle ne veut plus, cette vie étriquée d'épouse soumise que veut lui imposer Bernard, son mari. Mais Bernard aussi est intéressant dans l'évolution qu'il accepte de faire. Finalement, même derrière les barreaux de cette prison que forment les pins des landes, les personnages du roman sont tous amenés à changer, même si aucun d'eux n'est capable de maîtriser cette évolution. Le style de Mauriac, avec ses métaphores, avec le rythme très varié du récit - étirant parfois les minutes, et parfois sautant par dessus plusieurs mois -, contribue amplement à donner une saveur très particulière à ce récit qui est aussi une leçon de vie et de courage.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre