Rachel et Chuck ne font pas bon ménage et quand une tigresse sort les griffes, ça déménage. La rupture annoncée se fait les doigts dans le nez (de Chuck). Il faut dire que Rachel est rappelée par sa patronne, la sinistre Darcy Parker et envoyée sur une mission brûlante. Parker y joue sa crédibilité dans le monde mafieux où elle barbote. Rachel était un agent dormant. La voici lancée dans une nouvelle entreprise de séduction téléguidée depuis les Big Six (la crème fouettarde de la mafia) afin d’infiltrer la Maison Blanche. Entretemps, Katchoo est ramenée au bercail chez Parker. Elle doit accepter de travailler à nouveau pour son ex-patronne si elle veut que la vie de son amie Francine soit préservée.
Le tome 5 est une charnière dans la série. Constitué d’une trentaine de pages supplémentaires, il met l’accent sur pieuvre mafieuse qui gangrène les Etats et les âmes dans sa soif inextinguible de pouvoir. Darcy Parker pourrait presque faire pitié si le lecteur ne découvrait par éclair de quoi elle est capable, ses violences explosives, son sadisme éprouvant, son mépris avéré, son indifférence affichée pour la mise à mort de ceux qui la contrarient. Malgré les sourdes machineries de la pègre, les trois personnages centraux, Francine, Katchoo et David se croisent, se perdent et se retrouvent sans que les fils ne s’emmêlent et que le lecteur ne s’ennuie. L’auteur arrive même à infuser des dosettes d’humour dans la mélasse des jours.
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