D'après Wikipedia et un site dédié à la mémoire de l'auteur, celui-ci était un écrivain, romancier et journaliste persan d'expression française mort en 2008 (à l'âge de soixante-quinze ans). « La femme lapidée » fut un best-seller international publié en France par les Editions Grasset et Fasquelle en 1990, adapté au cinéma en 2008, précisément l'année de la mort de Freidoune Sahebjam.
Le livre est le récit de la vie de Soraya Manoutchehri, née au village de Koupayeh, mariée à treize ans à Ghorban Ali. De son mariage à l'année où la révolution islamique éclata et où naquit son dernier bébé, Soraya met au monde, vivants ou morts, neuf enfants. La révolution permet à Ghorban Ali de devenir gardien à la prison de la ville voisine de Kerman et de se livrer à divers petits trafics d'influence.
Dans le même temps, un ancien prisonnier de droit commun pour des affaires d'escroquerie, mais ayant une petite instruction, arrive à se rendre utile au régime. Un mollah procureur islamique ayant découvert une nouvelle escroquerie de sa part et lui réclamant de l'argent pour prix de son silence, il l'assassine, le dépouille de son vêtement de mollah et se réfugie au village de Koupayeh où il s'installe comme mollah. Lui et Ghorban Ali se lient d'amitié.
Ghorban Ali souhaite se marier avec une femme de la ville, mais bien que la polygamie ait été rétablie par la révolution, il estime n'avoir pas les moyens d'entretenir deux femmes. Le mollah s'entremet pour inviter Soraya à accepter le divorce, et en profite pour lui faire des avances qu'elle repousse.
Soraya s'occupe du ménage du veuf de son amie d'enfance Firouzeh, morte d'une pneumonie. Ghorban Ali va profiter de cela pour accuser un jour Soraya d'« adultère », c'est-à-dire en fait d'avoir essayé de séduire le veuf, qui acceptera de confirmer. Le maire rassemble son conseil qui condamne Soraya à mort tandis que la population s'assemble en réclamant la mort pour elle.
Un trou est creusé dans lequel Soraya est ensevelie jusqu'aux épaules, un cercle de quinze coudées est tracé autour du trou. Le père de la condamnée a « l'honneur » de lancer la première pierre (sans avoir le droit de pénétrer à l'intérieur du cercle), puis le mari, puis les deux fils aînés de la condamnée, le mollah et tous les autres. Au bout d'un moment, on va vérifier qu'elle est bien morte, et comme elle ne l'est pas, un homme, puis un autre viennent l'achever à coups de pierres. Puis elle est déterrée et son corps est emmené hors du village pour être laissé en pâture aux bêtes sauvages. En soirée, des saltimbanques arrivés au village juste avant l'exécution donneront une représentation sur la place où Soraya a été mise à mort.
Je sais malheureusement depuis longtemps à quels excès les humains peuvent se livrer sous l'effet de l'entraînement mutuel au sein d'un groupe, et en cela ce livre ne m'a pas instruit. J'ai même été gêné par le caractère romanesque de son écriture. En quatrième de couverture, l'éditeur affirme que pour reconstituer cette tragédie l'auteur s'est rendu clandestinement en Iran et en a retrouvé les principaux acteurs ; mais les circonstances qui amènent le prétendu mollah au village de Koupayeh me paraissent difficiles à croire. J'avoue que je reste insatisfait lorsqu'un livre qui n'est pas un roman ne m'apporte rien de plus que de l'émotion.
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