Pierre a 16 ans lorsque sa mère, qui n'en peut plus, disparaît sans autre explication, les laissant seuls et démunis, son père et lui, dans l'appartement versaillais. L'image de la famille bien sous tous rapports, lisse, craquelle ; peu à peu, des secrets longtemps enfouis refont surface et Pierre récolte des histoires familiales qui font tomber les masques, rompent avec une certaine austérité, et rendent ainsi à cette étrange famille une sorte d'humanité bienvenue. Pierre, le narrateur, bien que décalé par rapport aux jeunes de son âge (de par ses goûts musicaux, sa façon de s'habiller, son langage) reste un ado comme les autres avec ses peurs, ses colères, ses désirs et Le monde dans la main est aussi le récit d'une affirmation de soi et du passage, semé d'embûches, vers l'âge adulte.
Il y a de la vie dans ce roman, des drames et des bonheurs, les deux étant intimement liés, beaucoup d'humour aussi. Même s'il touche des sujets graves, ce livre est vraiment délicieux et nous met du baume au cœur. Un roman écrit pour les ados peut-être, mais la bienveillance de l'auteur pour ses personnages rappelle immanquablement Anna Gavalda on y retrouve d'ailleurs, toute la saveur d'Ensemble c'est tout, si bien qu'il plaira à un large public dès 13 ans.
|