Faisant directement suite et référence aux Jardins statuaires, "Les barbares" nous font plonger dans le monde de ceux qui sont venus assaillir "la civilisation" des sédentaires. On pense inévitablement aux barbares mettant à bas l'Empire romain.
On assiste d'un côté à la décadence de sociétés civilisées (ou fossilisées), décadentes, pétries d'us et coutumes qui les figent dans une agonie longue et pathétique. C'est le propos des Jardins statuaires. De l'autre on suit l'invasion des barbares, à la renommée violente, impitoyable. On les suit encore tout au long d'un voyage qui forme le cœur de cet ouvrage. Comme tout récit de voyage, on s'interroge sur la relativité de nos perceptions : qui sont donc les barbares ? Quelles sont réellement les plus civilisées des sociétés de ce monde ?
Tels Dino Buzzatti, JL Borgès ou Julien Gracq, la beauté baroque de l'écriture nous incite à prendre notre temps de façon à profiter de la sensualité à fleur de peau (érotisme ?), des implications philosophiques de chaque paragraphe.
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