"Machin", bac +5 et pas la moindre envie de se mettre à travailler, se fait jeter dehors par ses parents, exaspérés par son immobilisme. Monté à Paris, il se lance dans une colocation avec 3 autres jeunes de son âge, trouve un petit boulot à la télévision qui se termine un peu abruptement, connaît les joies du RMI et des entretiens au Pôle Emploi avant de se retrouver acculé à l'inévitable : trouver une source de revenus...

Pour résumer ce livre atypique, une expression toute trouvée : "un roman de branleur" ! J'ai trouvé tout à fait intéressante la manière de décrire cette vie dédiée à la flemme (élevée au stade d'un mode de vie à part entière). Il me semble que le personnage, certes poussé à la caricature la plus extrême, représente une petite frange de la population actuelle, rarement mise en avant mais qui existe bel et bien, et ce livre peut permettre de comprendre ce mode de vie et de pensée, sans pour autant la cautionner. Le récit, détaché, sobre, est amusant et glaçant à la fois. Je me suis régalée à la lecture de ce roman atypique, cynique et grinçant.

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La question est de savoir si dans "la caricature la plus extrême" que tu évoques il y a un parti pris moralisateur, même seulement par le ridicule ou le risible, conforme en tout cas à la "valeur travail" majoritairement acceptée autour de nous (mais que je récuse), ou inversement une réelle, honnête, sincère volonté de "comprendre ce mode de vie et de pensée", qui, rappelons-le, implique autant celui qui se l'approprie que le système économique qui l'y pousse (ou a minima qui "laisse faire")...
En d'autres termes, as-tu le sentiment que l'ouvrage contient une part de dénonciation sociale critique, ou bien n'est-il que dérision - dérisoire alors ?