[Tex. Maxi n° 7, Le fils du vent | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
Tex Willer, satanas en personne d’après son plus fidèle ami, Kit Carson, Kit Willer, fils de Tex et neveu de Carson, Tiger Joe, autre ami fidèle, Indien Navajo, le quatuor chevauche de concert sur une chemin de montagne dans l’Idaho quand un troupeau de chevaux sauvages apparaît soudainement, lancé au triple galop. Le meneur est un magnifique étalon noir que les rangers apprécient en connaisseur et que le Navajo, lui aussi admiratif, compare au « fils du tonnerre et du vent ». Tout est déjà magnifiquement introduit. Le regard des hommes n’est pas tout à fait le même. Là où l’Indien voit une force poétique en mouvement, un évident symbole de liberté, le Blanc évalue plus objectivement la puissance de l’animal. Les mustangers qui raflent les derniers chevaux sauvages dans la région pour les dresser et les vendre n’ont d’yeux que pour l’étalon noir capable de remporter toutes les courses hippiques et d’enrichir considérablement son propriétaire, en l’occurrence le chef des cows-boys, un homme déterminé et influent, Jefferson. Les quatre amis secourent un groupe de mustangers encerclés par les Indiens Arapahos. Les guerriers mis en fuite, Tex veut connaître la raison de l’attaque et décide de rendre visite au village arapahos afin d’entendre un autre son de cloche. Le cheval représente effectivement pour les Indiens un symbole qu’il ne faut en aucun cas emprisonner et domestiquer car ils ont le sentiment qu’eux-mêmes seraient privés ainsi de liberté. L’identification est totale avec l’étalon merveilleux. Les cow-boys n’ont que faire des sentiments des Indiens et tous les moyens de capture sont bons à utiliser afin de pêcher le quadrupède miraculeux. Afin d’éviter une guerre indienne, Tex souhaite se rendre ensuite à Fort Stanley pour obtenir l’aide des militaires mais là encore, les choses ne sont pas si simples. Le major du fort, un Anglais banni de son pays, souhaite retrouver l’estime de la reine et rentrer au bercail en lui offrant le cheval fougueux. Enfin, pour corser le tout, Loup sans queue, un Arapahos, décide de trahir les siens. Le combat va être rude pour conserver la paix et la liberté. Plusieurs têtes vont tomber.
Là encre, Claudio Nizzi a superbement ourdi son histoire, la compliquant à merveille à partir d’une trame simple en jouant sur la gamme des sentiments, des passions et des revirements. Le dessin de Roberto Diso ne démérite pas mais n’emporte pas non plus complètement l’adhésion car parfois il semble bâclé par précipitation. Malgré ces réserves, l’ensemble se lit d’une traite avec grand plaisir.
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