[La Reprise | Sören Kierkegaard, Nelly Viallaneix (Traducteur)]
Du bonheur! Je n'avais jamais approché Kierkegaard, bien que j'ai souvent lu des auteurs qui le citaient.
La préface de Nelly Viallaneix m'a mis l'eau à la bouche (alors qu'en général les préfaces m'ennuient profondément, et je me dis à chaque fois que je devrais les lire après avoir lu l'oeuvre...), et dès les premiers mots de Kierkegaard j'étais dans d'autres sphères... L'approche philopoétique m'a ravi, même s'il m'a perdu dans son histoire d'amour et de psychologue... Il m'a perdu dans ses deux voyages berlinois et dans le théâtre. Mais il m'a trouvé dans la reprise et dans la relation amoureuse. Il m'a trouvé dans l'individu et dans la liberté.
Et c'est ça, en gros, la reprise. Ce n'est pas une répétition des choses, c'est leur perte et leur retrouvailles, parce qu'on est différent quand on retrouve ce qu'on a perdu (la perte nous a fait changer). C'est comme une nouvelle naissance. Et de là, même si on peut se demander si la reprise est possible, nous mettons tout en oeuvre pour que la reprise n'ait pas lieu, parce que reprise signifie liberté, et la liberté, justement, nous n'en voulons pas parce qu'elle nous fait peur.
La reprise de Kierkegaard? Pour moi, c'est une introduction à l'oeuvre de Kierkegaard, dans mon parcours de lecture.
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