Merci Landrellec d'avoir mis en circulation ce petit livre de souvenirs. J'ai pris beaucoup de plaisir à revivre cette époque post-68 qui fut aussi celle de ma jeunesse (même si Yvon le Men a plutôt l'âge de ma grande soeur). J'aime bien ces confessions du révolutionnaire au grand coeur et un peu trop tendre pour les manoeuvre d'appareils de ces années de braise. Mais ce livre, ensoleillé de modestie, est aussi parsemé de "vraies" rencontres, "vraies" car elles vont au-delà de leur durée réelle : le coeur, une fois touché, l'est pour la vie.
J'ai eu la chance d'écouter Yvon Le Men dire ses poèmes et ceux de Xavier Grall quelque part au début des années 70. Sa diction etait vibrante, hachéee, passionnée, brûlante de fièvre parfois. Le ton de ce livre de souvenir est plus apaisé mais le feu brûle toujours. "Brûle" comme le titre d'un album de Miossec, quelqu'un de la même famille qu'Yvon Le Men, je crois. "Brûle !" comme l'impératif que s'était choisi comme pseudonyme, en langue russe, Romain Kacew-Gary-Ajar.
Kenavo, camarade, à un de ces jours j'espère !
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