Bon alors, disons-le tout net : le surréalisme m'a toujours fait l'effet d'un mouvement très intéressant pour le cerveau mais un peu chiant pour le coeur-qui-ressent. Voyez ce que je veux dire?
Franchement, les toutes premières pages de Nadja m'ont bien apeurée : comme c'est emberlificoté! J'ai eu l'impression que Breton voulait créer une sorte de barrage à franchir, un rite initiatique que tout lecteur doit vivre jusqu'au bout pour être digne d'obtenir ce qu'il est réellement venu chercher.
Passées ces premières pages, arrive bientôt Nadja, cette femme nébuleuse et onirique... On plonge alors dans une douce folie, une absence de logique, de toute "raison raisonnable". On nage dans un océan du bizarre, mais c'est cette dimension étrange de cette belle histoire d'amour qui m'a séduite.
Je n'ai très certainement pas saisi le centième de toute la symbolique présente dans l'oeuvre, mais ce n'était de toutes façons pas mon but. Je voulais savoir si cette oeuvre d'un mouvement artistique que je considère comme plutôt hermétique pouvait me procurer un plaisir de lecture, tout simple, sans que j'aie besoin de déclencher un quelconque processus analytique. Conclusion : ce n'est pas l'extase absolue, mais j'ai passé un bon moment quand même. Je lirai peut-être les Vases communicants!
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