Ce pauvre Guillou semble effectivement sale et négligé... Forcément, puisque personne ne l'aime, ni même ne le respecte, à part son pauvre père. Il est l'objet que se disputent sa mère et sa grand-mère, mais certainement pas parce qu'elles voudraient le couver : il n'est qu'un prétexte dans cette lutte haineuse que se vouent les deux femmes depuis toujours.
En revanche, il ne m'a pas semblé arriéré, ce petit. Complètement à côté de la plaque et ignorant des règles sociales, de ce qui se dit et ne se dit pas, par exemple ; là encore, évidemment, puisqu'on le laisse grandir dans sa crasse, physique et intellectuelle! Quel espoir lorsque sa mère l'emmène chez l'instituteur... Lorsque Guillou peut exprimer tout son enthousiasme lorsqu'il lit avec passion les romans de Jules Verne, qu'il connaît sur le bout des doigts... Je ne vous en dis pas plus, si d'aventure vous ne connaissiez pas la fin.
Mais je peux vous dire sans vous spoiler - la 4e de couverture est claire - que c'est une histoire bien triste que celle de ce petit garçon. Pauvre Guillou en qui personne ne veut croire! Et pauvre baron, méprisé de tous... C'est un roman vite lu, mais qui m'a retournée pour un moment. J'ai eu envie de pleurer à la lecture de certains passages. Je n'ai jamais rien lu d'autre de Mauriac mais il sait y faire pour vous toucher!
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre