L’ayant terminé voici quelques semaines maintenant, l’impression que j’en garde avec le recul est … comment dire… «aquatique» ! Le point commun entre les deux textes est, en effet, l’omniprésence de l’élément eau : dans « Erreur au bord de l’eau », l’inspecteur Ma Zhe enquête sur une série de crimes commis près d’une rivière le long de laquelle tous les personnages sont amenés à flâner, à se croiser, et le récit d’ «Un monde évanoui » est rythmé par une pluie quasiment incessante qui teinte l’histoire d’une atmosphère glaçante et poisseuse.
Cette impression est d’ailleurs accentuée par l’étrangeté de cette nouvelle : les protagonistes y sont désignés par des numéros, les actes de la vie quotidienne paraissent chargés d’une mystérieuse symbolique, les événements qui s’y déroulent sont morbides…
Une curieuse découverte, donc, mais qui m’a beaucoup plue. L’écriture, à la fois simple et imagée, a quelque chose d’envoûtant, l’univers dépeint est déconcertant, oscille entre horreur et enchantement. D’après ce que j’ai pu lire à propos de Yu Hua, « Un monde évanoui » n’est pas forcément représentatif de son œuvre, mais il m’a néanmoins donnée envie d’en connaître davantage…
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