[A quand les bonnes nouvelles ? | Kate Atkinson, Isabelle Caron (Traducteur)]
J'aime bien Kate Atkinson.
Je crois avoir lu tous les romans qu'elle a publiés à ce jour et je l'avoue, j'appréhendais un peu la lecture de son dernier : "A quand les bonnes nouvelles ? " Peur d'être déçue... peur aussi d'être lassée, peut-être. Et puis, une fois de plus, la magie a opéré...
Nous retrouvons ici certains des personnages qui évoluaient dans deux de ses précédents ouvrages : "La souris bleue" et "Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux". Jackson Brodie, tout d'abord, ex-flic et ex-détective privé qui n'exerce plus aucune de ces activités depuis qu'une richissime cliente a fait de lui son héritier. Louise Monroe, ensuite, qui elle est toujours inspecteur de police, et qui s'est récemment mariée avec un chirurgien orthopédiste. Une succession d'événements plus ou moins dramatiques (le déraillement d'un train, un enlèvement, la sortie de prison d'un meurtrier qui 30 ans plus tôt assassina une mère et ses deux enfants... ), va les faire se rencontrer de nouveau.
Sans doute ne peut-on pas dire de Kate Atkinson qu'elle a un style extraordinaire ou particulièrement original. Non, ce qui fait le charme de ses romans, ce sont d'une part ses histoires à rebondissements. Des histoires multiples qui finissent par se rejoindre, souvent juste sur un point de détail. D'ailleurs, l'auteur joue beaucoup sur les coïncidences ("une coïncidence n'étant qu'une explication qui attend son heure"), au point de donner parfois à ses récits un accent presque fantastique. Et c'est d'autre part le sens de l'humour de l'auteure qui rendent ses livres si plaisants. Un humour fait de clins d'oeils incessants, nourris de références qui vont de Shakespeare à la famille Simpson, de Dickens aux Rolling Stones. Références qui contribuent à donner au récit une identité forte, à la fois imprégnée d'un héritage culturel britannique classique, et d'une totale adéquation avec le monde moderne, dont elle stigmatise parfois les excès.
En écossaise digne de ce nom, elle use d'un certain flegme britannique, qui se traduit par une légèreté dédramatisant même les situations les plus tragiques. Ses personnages, abonnés aux catastrophes parce qu'ils n'ont pas de chance ou ont fait des mauvais choix, sont de plus particulièrement attachants...
J'aime bien Kate Atkinson.
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