De ce roman de Forest, j'ai aimé le sujet mais détesté la narration :
C'est l'histoire de trois figures du Japon : un poète du 18° siècle, haikuiste de renom (Issa), un romancier du 19° siècle (Soseki) et un photographe du 20° (Yosuke) surtout connu pour les clichés pris à Nagasaki le 10 août 1945. Ces trois hommes ont pour point commun d'être japonais et d'avoir perdu une fille (sauf Yosuke, bizarrement).
Forest lui aussi vient de perdre sa fille et on sent que le roman est une catharsis pour tourner la page. Les récits biographique des trois personnages sont entrecoupés de 'mémoires' de Forest sur ses séjours au Japon. A plusieurs reprises Forest explique qu'il ne voulait pas écrire un roman autobiographique (ce qui était déjà le cas de ses deux premières productions) et malgré cela, il ne peut pas s'empêcher de consacrer un bon tiers du livre à raconter sa vie.
Comme dit en chapeau, l'histoire est intéressante, l'auteur usant d'histoire comparée entre le Japon et l'Europe, replace la vie de l'auteur dans son époque : la politique, la société, le climat... Mais je n'ai pas accroché au style. J'ai trouvé l'écriture très surfaite, inutilement philosophico-poétisante. Je n'ai pas non plus apprécié ses prises de position très partiales du genre 'c'est comme çà et pas autrement'.
C'est surtout sur les chapitres autobiographiques que la plume de Forest se fait pesante et ennuyeuse, il est plus humble pour raconter les autres que pour se raconter.
Au final on a donc un livre intéressant mais mal écrit. Le prétexte du livre est le dernier vers d'un Haiku de Issa mais je n'ai fait le rapprochement ni entre ce vers et le roman, ni entre l'histoire des différents protagonistes.
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