... Oui, d'accord: les ingrédients d'un Modiano sont au rendez-vous: une personne disparue et une enquête sur les fragments épars de son identité (ici, c'est Jacqueline alias Louki); la précision du cadre où elle évolue ou a évolué (ici, c'est Paris, qui devient un élément narratif de tout premier plan, avec des zones d'ombre, de frontière, etc.); les différents points de vue de chacun des personnages (ici, il y en a trois qui sont très importants). Pourtant j'ai ressenti une certaine lenteur, une fatigue du récit environ après le témoignage du détective, d'autant plus décevante que le début était prometteur. Je m'attendait à plus de "caractère" lorsque la parole passe à Louki; sa fin, au lieu d'être énigmatique, m'a semblé une démission d'un narrateur à court d'idées. L'importance du café qui au début représente bien plus qu'un cadre d'action, s'estompe aussi. Modiano devient-il prisonnier de sa formule?
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