Je ne suis pas scientifique. Je veux dire par là que ce n'est pas ma formation. Ainsi, l'approche de ce thème est assez ardue pour mézigue. Mais ce n'est pas parce que je ne suis pas scientifique que le sujet me désintéresse, au contraire : j'aspire - entre autres - à connaître et comprendre le monde. C'est pourquoi je me suis attaqué à ce livre.
J'ai eu un peu de mal à suivre Lydia Jaeger. Ceci à cause de ma non-formation, je suppose. Un scientifique aurait sans aucun doute mieux compris ce dont elle parle. Ceci dit, sans tout comprendre, je suis capable de chopper des éléments qui m'aident à comprendre le monde. Et ça, rien que pour ça, ça vaut le coup de m'être ingurgité ce livre, qui est d'une grande richesse.
Et comme je n'ai toujours pas envie d'apprendre la langue scientifique, je vise à m'en imprégner, pour ressentir...
M'enfin, passons et allons au coeur du livre.
3 parties :
1/ Polanyi, sa vie - son oeuvre - sa croyance
2/ Einstein, sa vie - son oeuvre - sa croyance
3/ la notion de loi naturelle dans la bible et dans la science, différences et ressemblances - relations
Je suis bien incapable de résumer un tel livre, qui part dans des champs d'exploration qui me sont inconnus et étrangers. Cependant, je retiens quelques idées maîtresses, notamment une : chaque scientifique vient avec son humanité (histoire, expérience, culture, langage...) Cela signifie clairement que le scientifique n'est pas neutre. Même s'il veut être objectif, cette neutralité n'est qu'un voeu pieux, et il est nécessaire de l'accepter pour pouvoir prétendre à rendre la science universelle...
Lydia Jaeger nous démontre qu'une "sorte de foi précède toute connaissance", en s'appuyant sur les expériences des savants. "Comprendre n'est ni un acte arbitraire, ni une expérience passive, mais un acte responsable prétendant à une validité universelle" (Polanyi). De plus, on ne peut parler de la vérité que telle qu'on la connaît, ce qui limite considérablement non pas la valeur de la science, mais sa prétention à tout expliquer de manière objective...
L'autre aspect (mais qui me dépasse considérablement) est que le scientifique est avant tout un philosophe. Et la science et la philosophie sont tellement imbriquées qu'on ne sait pas vraiment ce qui influence quoi. Pour découvrir la mécanique quantique, par exemple, il a fallu partir du principe d'a-causalité (principe apparu en sciences après-guerre). Or, si les quantiques existent, ils n'existent que dans le principe d'acausalité. L'observable nous démontre un déterminisme très présent. Ainsi se côtoient le déterminé et l'indéterminé, les deux étant des phénomènes exacts...
Bref, vous le voyez, je ne sais pas en parler, mais si tel est le cas, c'est parce "notre capacité de connaissance dépasse notre capacité d'expression" (Sanders).
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]