La vie est formicable.
La tragédie en trois actes de Fabcaro respecte les règles de temps, de lieu et d’action mais autour du poulet rôti, tout est toc. Sous les apparats de la bienséance, la sinistrose et la vacuité des vies formatées amènent des actes barbares noyés dans le jus de l’indifférence. Une famille se retrouve le dimanche, deux sœurs, leurs maris, leurs enfants et leurs parents. Il va s’agir d’engager une conversation mais rien ne vient malgré de multiples tentatives biaisées.
Dans la veine de l’œuvre de Fabcaro, « Formica » fait souvent sourire et parfois rire tant les répliques fusent, inattendues, saugrenues, bienvenues. Pourtant la bédé comporte des passages dispensables. Un toilettage aurait permis de travailler le malaise jusqu’à l’os.
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