[Tex Maxi. 25, Il boss di Chicago | Pasquale Ruju ; Miguel Angel Repetto]
Le boss de Chicago.
Dans une scierie de l’Oregon, quinze ans plus tôt, Kit Carson a défait la bande à Mallett alors même qu’elle venait de réaliser un holdup et s’apprêtait à s’enfuir avec un lourd sac de dollars sur le dos de Mallett. En fuyant, Tom Mallett s’abîme avec son larcin dans les eaux bouillonnantes. A Flagstaff, en Arizona, Kit a oublié cette ancienne confrontation et tente de rejoindre, avec Tex Willer, un journaliste, Robert Durham qui lui a écrit pour s’alarmer des malversations et des assassinats sanguinaires imputables à un sénateur en vue, Jonathan Larson. Bien que des années se soient écoulées, Kit semble reconnaître sur un tract politique Tom Maller sous les traits du sénateur corrompu. Avant l’arrivée des rangers, Larson a pris soin de faire occire le journaliste qui aurait pu compromettre sa carrière avec le dossier et les preuves accumulées. Margie Durham veut faire la lumière sur la disparition de son père et s’approche des rangers mais les sbires de Larson veillent et préviennent leur boss de la menace d’une enquête policière. Larson a le bras long et n’a pas froid aux yeux. Une redoutable partie s’engage entre les rangers devenus fin limiers et les sbires de Larson.
Pasquale Ruju a scénarisé la dernière aventure dessinée au trois quart par le grand dessinateur argentin Miguel Angel Repetto (17-2-1929/10-5-2019) qui, décédé avant la fin (de l’histoire), laisse la place à Giovanni Bruzzo pour clore l’aventure. Nonagénaire, Repetto orchestrait encore magistralement ses pinceaux et ses encrages. Influencé par le grand artiste argentin Alberto Breccia (1919/1993) qui a su tordre la réalité dans un clair-obscur halluciné, Miguel Angel Repetto n’a pas oublié la qualité expressionniste de son illustre prédécesseur avec le noir & blanc quand les aplats d’encre sont découpés par la lumière. Giovanni Bruzzo, honnête dans sa prestation n’en apparaît pas moins comme un tâcheron à la suite d’un Repetto au trait vivant et habité.
La seconde histoire du Maxi Tex, « Tempesta », la plus conséquente en terme de pages, 219 contre 116 pages pour la première aventure, est originale dans son scénario car la ville minière de Silver Gulch, dans le Colorado, semble se liguer et mettre des bâtons dans les roues des rangers Tex Willer et Kit Carson enquêtant sur la disparition de leur ami ranger Brian Greenfort. Les habitants de la cité en déshérence dissimulent un passé trouble. Le dessin de Rossano Rossi n’est pas sans qualité et bien qu’il rappelle le graphisme de Fabio Civitelli, il n’en a pas la grâce ailée.
Le Maxi Tex biannuel, avec ses 338 pages, demeure roboratif à souhait. Dans la veine de la bédé populaire, les éditions Bonelli tiennent le haut du pavé.
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