[Les hommes en général me plaisent beaucoup | Véronique Ovaldé]
Dans ce monde carnassier dans lequel les hommes sont « tout particulièrement dangereux », pourquoi en attendre consolation et protection alors qu’il faut songer avant tout à s’en protéger ? Comment lutter contre cette dépendance ? Comment tenir à distance les fantômes encore trop nombreux qui s’agitent en nous et autour de nous ? Le vide de l’absence, ce manque du corps de la mère en soi, l’abandon, l’enfance bâclée et une béance qui n’aspire qu’à être comblée, même si mal. L’alchimie du désir, la tentation, l’abus de confiance, la manipulation et le besoin d’en finir si la fuite demeure impossible.
Et toujours ce malentendu dans le couple, le poids des non-dits, des silences, de l’ennui et des mensonges.
Un roman très dense, étouffant, crû parfois mais au combien intense. Des sujets dérangeants comme le suicide, la maltraitance et les abus sur mineure. Une acuité auditive et une sensibilité exacerbée portées sur les petits bruissements de la vie, des insectes, du monde animal, de la végétation. Une présence sourde qui nous accompagne pour peu qu’on lui prête attention.
Un roman à lire pour tous les amateurs de la prose de Véronique Ovaldé, dans lequel nous retrouvons les sujets qui lui tiennent à cœur mais sur un mode bien moins léger que celui de ses romans plus récents
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