[Tex. Spécial n° 16, Les prédateurs du désert | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]

Dans le désert impitoyable de l’Arizona, Kit Willer gît au sol, terrassé par la chaleur, l’effort et la soif. Les vautours se rapprochent dangereusement du corps inerte. Un escadron de tuniques bleues progresse à proximité. Kirby défie les injonctions du lieutenant Monkey et se détache du groupe. Il secourt l’homme inanimé et reconnaît Kit, le fils du célèbre ranger. Une demi-heure plus tard, les soldats s’approchent d’un convoi. Sous le couvert de l’uniforme et de l’autorité, les militaires rassemblent les hommes afin de les mettre en garde contre de soi-disant bandits mexicains qui écument la région. Mis en confiance, les voyageurs parlent du chariot à double fond où sont dissimulés tous leurs objets de valeur. Fort de cette révélation, Monkey ordonne immédiatement leur mise à mort. Les soldats font feu et réalisent un carnage. Une seule jeune femme, Liza, assommée lors de la tuerie, échappe au massacre programmé par la soldatesque. Elle devra satisfaire plus tard les appétits sexuels de Monkey, la bad lieutenant hargneux au faciès méphistophélique. Pendant ce temps, convoqués par le colonel de Fort Defiance, Tex Willer et Kit Carson sont mis sur une affaire de banditos introuvables opérant dans le désert, entre l’Arizona et le Nouveau-Mexique. Tiger Jack, l’ami navajo, remonte la piste de Kit Willer, découvre le crotale qui a mordu son cheval, les traces de pas au sol, la gourde vide et reconstitue toute la scène. Les empreintes le guident jusqu’à la boucherie. Un agonisant a le temps d’apprendre à Tiger, dans un râle ultime, que l’attaque a été perpétrée par des soldats. Cependant, Kit et Liza sont bel et bien prisonniers des bandits déguisés en soldats. Un oasis, dissimulé par de hautes falaises, sert de refuge à la clique criminelle menée par le prédicateur. La partie va être rude pour sortir indemne de ce guêpier.
Le scénario de Claudio Nizzi n’est pas inintéressant mais il apparaît parfois trop rapiécé avec un gros fil blanc et finit par sombrer dans le mélodrame ennuyeux. L’idylle entre Liza et Kit est sympathique mais inconséquente. Tex Willer et Kit Carson n’occupent pas le premier plan de l’histoire. Le plaisir de lecture provient essentiellement du dessin de Bruno Brindisi qui soigne les visages et les décors. L’ensemble se lit sans aucun déplaisir mais il n’emporte jamais totalement l’adhésion du lecteur. Il y manque la patte d’un maître.

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