Des vampires… Ils vivent parmi nous depuis des siècles, cachés entre les plis de la société moderne. Leur passé nourri de razzias nocturnes et de sang fait désormais partie de l'histoire, et les nouvelles directives de l’ordre suprême des fils de la nuit parlent d'intégration et de cohabitation. Il y a des priorités différentes et très « humaines » à la base de ce changement de tendance : les anciens prédateurs ont décidé d'agir sans être vus, monter jusqu'aux plus hautes sphères de la société et s'installer dans la chambre des boutons pour contrôler les hommes et conditionner leur marche. Mais tous ne veulent pas suivre ce nouveau chemin, et la rébellion de Don Molina, incapable de calmer sa bestialité pour s'assujettir aux faiblesses humaines, entraîne des conséquences funestes pour ce dernier défenseur noble des traditions vampiriques. Dès cet instant, un nouveau danger menace les origines des suce-sangs …
Le troisième chapitre de Rapaces confirme l'extraordinaire entente créatrice du duo dufaux-Marini. Le premier, après deux épisodes riches de coups de scène et de trouvailles narratives inattendues, qui mélange dans l'avant-dernier acte de cette saga palpitante des suggestions connues (la cité des enfants perdus, la fin du genre humain, le complot souterrain), des citations cinématographiques à peine suggérées (« Blade », « Dracula de Bram Stoker ») ou exagérément évidents (la confrontation entre Camilla et les policiers calque l'adrénalinique incipit de « Matrix »), d'humour noir et d’angoissantes atmosphères cyberpunk.

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