46 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 26 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : 1989, 1992, amazone, amazonie, amour, animal, betes sauvage, chasse, chasseur, chili, colon, deforestation, ecologie, fauve, felin, fiction, fleuve, foret, indien, indiens amazonie chasse, jaguar, jungle, jungle equatorial, lecture, litterature chilienne, litterature francaise, livre, meurtre, nature, nulle part, ocelot, ocelote, perou, poesie, points, respect de la vie, roman, roman a leau de rose, roman d'amour, romans d'amour, shuar, shuars, vieillesse, vieux
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[Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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maroni
Sexe: Inscrit le: 02 Jan 2009 Messages: 937 Localisation: Paris
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Posté: Mar 26 Mar 2019 8:44
Sujet du message: [Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda]
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Nous sommes en Amazonie. Au bord d'une rivière où se dresse le village, vit Antonio, un vieil homme qui lit des romans d'amour.
Antonio connaît la forêt, car il y a vécu de longues années en compagnie des Shuars, les Jivaros. Aussi c'est lui qui devra donc chasser et tuer la femelle ocelot blessée par un colon chercheur d'or pour qu'elle ne se venge pas sur les habitants du village.
Un roman court, qui suggère justement l'expérience de la forêt de l'Amazonie, ce monde où selon les Shuars, "le jour, il y a l'homme et la forêt, la nuit l'homme est forêt".
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Automnale
Sexe: Inscrit le: 30 Oct 2007 Messages: 576 Localisation: Montigny le bretonneux
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Posté: Lun 30 Avr 2018 13:59
Sujet du message:
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Ambiance tropicale humide, humour et sagesse d'Amazonie, lecture délicieuse.
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[Le Vieux Qui Lisait Les Romans Damour | Luis Sepulveda] |
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Message |
lucky44
Sexe: Inscrit le: 29 Déc 2008 Messages: 79 Localisation: Bouguenais , France
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Posté: Dim 24 Jan 2010 10:50
Sujet du message: [Le Vieux Qui Lisait Les Romans Damour | Luis Sepulveda]
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un très court et beau récit qui dénonce l'oppression des peuples amazoniens, d'un monde qui change dans la souffrance.
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[Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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Message |
kalistina
Sexe: Inscrit le: 29 Avr 2006 Messages: 620 Localisation: marseille
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Posté: Ven 22 Jan 2010 14:03
Sujet du message: [Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda]
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Commentaires : 3 >> |
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Quel beau roman, quel beau personnage que celui d'Antonio!
Antonio José Bolivar vit à l'orée de la forêt amazionienne, dans un coin éloigné d'un petit village, lui-même éloigné de tout. Maintenant qu'il est dans ses vieux jours, il a découvert la lecture, qui donne un sens à sa vie ; mais attention, pas n'importe laquelle! Celle des romans d'amour, qu'il peut lire grâce au dentiste, qui vient de temps en temps de la ville et qui rapporte au vieux les romans préférés d'une des putains qu'il fréquente.
Cet amour du vieux pour ses livres à l'eau de rose m'ont ramolli mon petit coeur : "il lisait lentement en épelant les syllabes, les murmurait à mi-voix comme s'il les dégustait, et quand il avait maîtrisé le mot entier, il le répétait d'un trait. Puis il faisait la même chose avec la phrase complète, et c'est ainsi qu'il s'appropriait les sentiments et les idées que contenaient les pages.
Quand un passage lui plaisait particulièrement, il le répétait autant de fois qu'il l'estimait nécessaire pour découvrir combien le langage humain pouvait aussi être beau".
Mais pour ceux qui le connaissent, Antonio est aussi celui qui sait parler à la forêt, cette forêt bel et bien vivante, cette forêt qu'il connaît et qu'il comprend. Car Antonio a vécu dans la forêt, aux côtés des Indiens Shuars. Poussé par le maire, Antonio retourne au coeur de la forêt... Comme il retourne au coeur de lui-même, se remémorant sa vie, notamment avec les Shuars.
En seulement 120 pages, c'est une véritable ode à la nature et à cette forêt amazonienne, que les "gringos" s'évertuent à tuer peu à peu... Et aussi un récit simplement touchant, avec des personnages hauts en couleur. J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture!
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[Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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Message |
gérard21
Sexe: Inscrit le: 06 Déc 2009 Messages: 10 Localisation: ILE DE FRANCE
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Posté: Dim 06 Déc 2009 13:06
Sujet du message: [Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda]
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Commentaires : 2 >> |
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Le titre de ce livre aurait pu être : "le vieil homme qui lisait les romans d’amour". Comment de pas penser alors au Vieil homme et la mer d’Hemingway.
Mais le roman ici est d’une autre nature.
Le « vieux » est un terme peu respectueux qui désigne ici celui qui n’est plus bon à rien qui n’a plus d’utilité sociale selon les critères sociaux dominants. Cette vision est incarnée par le maire dit la Limace, homme opportuniste, grossier, à la recherche du pouvoir et homme instruit, mais détenteur d’une culture qui s’apprend sur les bancs de l’école, qui s’étale, qui ne prend pas ses racines dans la vie et dans le monde qui nous entoure. Symbole du pouvoir, du gouvernement il méprise le vieux, jusqu’au moment où il se rend compte que son expérience de la forêt et des animaux peut lui être utile.
Le vieux quant à lui n’est pas dupe, le gros ne l’impressionne pas et il sait le remettre à sa place quand il faut. Le vieux a sinon le vrai pouvoir, du moins la connaissance qui lui permet de maîtriser certaines situations dangereuses.
Mais ce qui fait sa force et sa grandeur, c’est sa passion pour les romans d’amour. Bien entendu ce n’est pas un littéraire, il lit avec difficulté, mais les livres le font rêver. Et après tout, lorsqu’on vit au bord du fleuve, lorsqu’on vit à proximityé de la forêt amazonienne, vaut-il mieux « connaître Venise » comme semble la connaître la Limace ou plutôt « l’imaginer » avec ses canaux, ses gondoles et ses amoureux qui s’embrassent avec ardeur, alors même qu’on ne sait pas ce que c’est qu’une gondole et qu’on se demande comment une ville peut être construire sur de l’eau ?
Ce livre est une réflexion sur la vie, sur l’homme, sur les valeurs, sur la culture, sur la nature.
Ainsi, on découvre que la relation entre l’homme et l’animal, mais pas n’importe quel animal, le félin à l’instinct puissant, à l’allure majesteueuse est mille fois plus dense, plus riche, plus noble que les querelles mesquines ou barbares entre des hommes qui ont perdu leur vraie nature et qui s’avilissent à rechercher de l’or ou à dévaster la forêt et ceux qui l’habitent pour satisfaire leur cupidité. A cet égard ce roman est profondément enraciné dans la réalité des pays du fleuve et des peuples de la grande forêt.
Le vieux, qui a été à l’école des indiens Shuar, sait distinguer entre les choses, les actes, les intentions. C’est un sage. Il a compris que dans ce monde ce qui importe c’est sa propre expérience forgée par les épreuves, les essais et les erreurs et c’est aussi les livres qui sont porteur d’une part de rêve et qui aident à vivre. La vraie vie d’un côté, dure, sans concession où la moindre erreur peut être fatale et de l’autre la poésie, l’amour, l’imaginaire.
Ce roman, court, est remarquablement bien écrit, et bien traduit.
C’est l’antithèse d’un roman d’aventure. C’est un livre qui nous parle de la vraie vie, celle qu’a connue le vieux, celle qui lui a donné son savoir, mais celle qui peu à peu disparaît comme disparaissent les indiens, comme disparaît la forêt équatoriale. La dernière phrase résume à merveille ce merveilleux roman :
« Antonio José Bolivar ôta son dentier, le rangea dans on mouchoir et sans cesser de maudire le gringo, responsable de la tragédie, le maire, les chercheurs d’or, toux ceux qui souillaient la virginité de son Amazonie, il coupa une grosse branche d’un coup de machette, s’appuya et prit la direction d’El Idilio, de sa cabane, de ses romans qui parlaient d’amour, avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient la barbarie des hommes. »
Que dire après cela ?
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[Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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Message |
parsifal
Sexe: Inscrit le: 16 Sep 2007 Messages: 457 Localisation: Belgique
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Posté: Ven 24 Avr 2009 9:35
Sujet du message: [Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda]
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Une belle preuve artistique du meilleur de Sepulveda… un début légèrement lancinant qui va cependant crescendo en intensité et en émotion : une existence désenchantée et solitaire, plongée dans le monde onirique de la lecture de romans d’amour et une chasse au fauve féroce qui exalte le monde fascinant de la forêt amazonienne et, au-delà du défi pour la survie, il souligne l'infini respect pour l'adversaire, avant de souffrir en silence de sa disparition
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[Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepúlveda] |
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Message |
Tombouctou
Inscrit le: 31 Mar 2007 Messages: 53 Localisation: Auvers sur oise
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Posté: Lun 13 Avr 2009 22:32
Sujet du message: [Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepúlveda]
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Belle évocation de la vie en Amazonie, des conflits entre les blancs et les indiens du respect de la nature des uns et du mépris des autres.
Je n'en dirai pas davantage, car tout a été dit dans les autres notes de lecture. Par contre, j'en profite pour vous "chroniquer" un autre livre.
En effet, tout au long de la lecture, je n'ai pu m'empêcher de mettre ce roman en relation avec "le Carcajou" de Beranrd Clavel qui évoque le même problème mais dans le grand Nord Canadien. C'est également un roman assez bref.
je vous recopie ici un commentaire du Carcajou "Une famille indienne, dans le Grand Nord, part pour la saison de la chasse, et va se retrouver face à un ennemi terrible : le carcajou, . La traque sera sans merci.
Ce qui commençait comme un roman d'aventures, au rythme lent et serein, à l'écriture claire et belle, prend vite une tonalité tragique. On sent la passion de l'auteur pour ces lieux et ces personnages qu'il décrit avec une grande justesse, on perçoit le désarroi des autochtones obligés de "faire avec" la présence de colons destructeurs; et pour elles, les antiques tribus, la survie tient à peu de choses.
Cela n'est pas moralisateur pour autant, même si on reste songeur un moment après avoir fermé ce petit livre.
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[Le Vieux Qui Lisait Les Romans Damour | Luis Sepulveda] |
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Message |
Ginaluna
Inscrit le: 07 Nov 2005 Messages: 283
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Posté: Lun 30 Mar 2009 10:02
Sujet du message: [Le Vieux Qui Lisait Les Romans Damour | Luis Sepulveda]
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Dans une enclave à peine civilisée de la forêt amazonienne, un vieux qui connait la jungle, ses animaux et ses habitants comme sa poche, lit des romans d'amour. Un jour, il est mandaté par le maire du village pour chasser une femelle jaguar qui extermine les villageois.
Une fable écologique qui m'a fait penser à celles d'Arto Paasilina.
J'ai vraiment beaucoup aimé, merci à Inngrid d'avoir réalisé un de mes vœux en m'offrant ce livre !
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[Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepúlveda] |
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Message |
mazel
Sexe: Inscrit le: 08 Déc 2008 Messages: 366 Localisation: france
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Posté: Sam 28 Fév 2009 10:28
Sujet du message: [Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepúlveda]
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très bon souvenir de lecture...
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[Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepúlveda] |
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Message |
anemone
Sexe: Inscrit le: 18 Oct 2008 Messages: 115 Localisation: lyon
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Posté: Ven 27 Fév 2009 17:43
Sujet du message: [Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepúlveda]
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un ageable moment de lecture tout a ete dit sur ce livre rien a ajoute sinon le lire vous aussi.
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[Le Vieux Qui Lisait Les Romans Damour | Luis Sepulveda] |
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Message |
melusine170
Sexe: Inscrit le: 05 Avr 2008 Messages: 153 Localisation: la rochelle
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Posté: Mar 28 Oct 2008 19:02
Sujet du message: [Le Vieux Qui Lisait Les Romans Damour | Luis Sepulveda]
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J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce « vieux » parce qu'il est très respectueux de la terre et du monde animal. Il connaît les hommes aussi bien que les animaux, et j'ai été touchée par l'amour de ce fauve pour son compagnon et ce qu'il a été amené à faire pour le soulager de sa souffrance. Moi aussi j'aime les histoires d'amour...
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[Le Vieux Qui Lisait Les Romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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Message |
agglovaldorge
Sexe: Inscrit le: 24 Sep 2007 Messages: 1534 Localisation: Sainte-Geneviève-des-Bois
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Posté: Ven 17 Oct 2008 17:50
Sujet du message: [Le Vieux Qui Lisait Les Romans d'amour | Luis Sepulveda]
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Merci de laisser un message pour nous dire ton avis.
Les bibliothécaires du Val d'Orge.
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Ce livre est libéré par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 11 au 19 octobre 2008.
Ville et date de la libération : Leuville-sur-Orge - 18/10/2008
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[Le Vieux Qui Lisait Les Romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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Auteur |
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Message |
agglovaldorge
Sexe: Inscrit le: 24 Sep 2007 Messages: 1534 Localisation: Sainte-Geneviève-des-Bois
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Posté: Ven 17 Oct 2008 17:47
Sujet du message: [Le Vieux Qui Lisait Les Romans d'amour | Luis Sepulveda]
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Merci de laisser un message pour nous dire ton avis.
Les bibliothécaires du Val d'Orge.
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Ce livre est libéré par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 11 au 19 octobre 2008.
Ville et date de la libération : Leuville-sur-Orge - 18/10/2008
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[Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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Auteur |
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Message |
Max
Inscrit le: 10 Aoû 2006 Messages: 403
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Posté: Lun 29 Sep 2008 18:37
Sujet du message: [Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda]
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Le vieux en question s'appelle Antonio José Bolivar Proaño et vit à El Idilio, petit village péruvien en bordure de la forêt amazonienne. Longtemps, il fut un dur à cuire. Mais aujourd'hui, par la grâce de livres à l'eau de rose, son cœur a mué et s'est attendri car «ces romans parlaient d'amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarie des hommes.» Alors, il vit maintenant en marge du reste du village, avec pour seule compagnie ses quelques romans d'amour.
Un jour une pirogue chargée du cadavre d'un homme blanc atrocement mutilé échoue près du village et les habitants d'El Idilio n'hésitent pas à accuser les indiens du meurtre. Seul Antonio déchiffre dans les étranges blessures du mort la marque d'un félin et décide de partir en chasse.
Le récit se construit alors entre flash-backs relatant la vie antérieure d'Antonio (son départ d'Espagne avec sa femme, la mort de celle-ci, sa vie parmi une tribu d'indiens Shuars, son retour parmi les hommes blancs...) et les scènes de traque du fauve dans la jungle. L'histoire évolue ainsi avec fluidité, sans s'appesantir plus que nécessaire sur des scènes qui parlent d'elles-mêmes. Avec simplicité et sans jamais être pontifiant Luis Sépulveda nous parle de la nature, de peuples menacés, de l'Homme destructeur. Le récit recèle ainsi une grande force d'évocation quand il décrit à mots comptés la forêt amazonienne et les êtres qui l'occupent. Mais loin de nous donner une description idyllique d'un paradis fantasmé, l'Amazonie de l'auteur - qui la connaît bien pour y avoir vécu - est un lieu organique qui peu s'avérer cruel, dur et hostile, mais qui n'en mérite pas moins pour autant le respect. D'un ton toujours léger, parfois amusé ou ironique, tendre et poétique, l'auteur nous livre ainsi un agréable conte écologique.
Quant au personnage à la fois naïf et rusé d'Antonio José Bolivar et son goût pour les romans d'amour, il apporte une petite touche fantaisiste au récit et de bien jolis passages sur l'amour des livres : «Il lisait lentement en épelant les syllabes, les murmurant à mi-voix comme s'il les dégustait, et, quand il avait maîtrisé le mot entier, il le répétait d'un trait. Puis il faisait la même chose avec la phrase complète, et c'est ainsi qu'il s'appropriait les sentiments et les idées que contenaient les pages. Quand un passage lui plaisait particulièrement, il le répétait autant de fois qu'il l'estimait nécessaire pour découvrir combien le langage humain pouvait aussi être beau.»
le cri du lézard
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[Le Vieux Qui Lisait Les Romans Damour | Luis Sepulveda] |
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Auteur |
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Message |
Cyberugo
Sexe: Inscrit le: 20 Oct 2007 Messages: 164 Localisation: Besançon
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Posté: Sam 03 Mai 2008 9:37
Sujet du message: [Le Vieux Qui Lisait Les Romans Damour | Luis Sepulveda]
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Ce roman est magique en soi car il entraîne une évasion totale dès qu'on a lu plus de trois lignes. C'est ainsi très rafraîchissant et surtout dépaysant ! Le voyage intellectuel qu'on réalise dans la jungle amazonienne et dans un des petits villages qu'elle renferme nous fait vivre le quotidien des êtres humains vivant dans cette région.
L'approche est à mon goût car elle va présenter les différents types de personnes pouvant être rencontrées dans ce genre d'endroit, allant du gringo au vieux sage, en passant par le maire envoyé par l'administration centrale.
On suit quelques une des leurs péripéties à travers le regard de ce vieux sage qui en connaît beaucoup plus que tous ces "blancs" réunis. On partage ses pensées et ses critiques, ainsi que son savoir-faire ancestral que lui ont transmis les autochtones.
Un livre avec une grande richesse d'ouverture et de dépaysement !!
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[Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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Auteur |
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Message |
Gaël
Sexe: Inscrit le: 14 Avr 2008 Messages: 44 Localisation: Brest
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Posté: Mer 23 Avr 2008 1:42
Sujet du message: [Le Vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda]
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Et si Sepulveda avait commencé sa carrière en écrivant son meilleur roman? C'est bien l'impression qui se dégage lorsqu'on lit "Le Vieux qui lisait des romans d'amour", dans lequel les thèmes chers à l'auteur, qui sont évoqués dans ses autres livres, sont ici développés et maîtrisés comme il se doit. Avec une écriture simple et parfois un peu bancale (mais peut-être est-ce simplement la faute de la traduction?) l'auteur nous fait découvrir la forêt d'Amazonie au sein de laquelle une colonie s'est installée. Sepulveda fait preuve d'une force d'évocation inégalée dans son oeuvre, nous faisant appréhender la forêt tropicale par tous les sens. Chaleur, humidité, couleurs et lumière, tout y est rendu accessible à notre imaginaire. C'est aussi le décor rêvé qu'a choisi l'auteur pour défendre ses causes, à savoir la survie de la forêt elle-même, détruite peu à peu par les humains qui rognent progressivement le poumon de la Terre, mais aussi la survie de ses habitants d'origine, des Indiens. En l'occurence, dans ce roman, ils sont représentés par le peuple des Shuars. Délocalisés, sans cesse repoussés et maltraités, les Shuars n'ont, aux yeux des Européens colonisateurs, pas beaucoup plus de valeur que les animaux. Un seul homme arrive à faire la jonction entre les deux communautés : Antonio José Bolivar Proaño. Comme souvent chez Sepulveda, ce personnage est un solitaire envahi par les souvenirs. Veuf, blanc, Antonio a vécu des années au sein des Shuars, sans en devenir un. Des années durant lesquelles il a appris leurs coutumes, leurs codes, leurs valeurs. Mais n'étant pas un Shuar, il a dû les quitter pour retourner auprès des siens, des Blancs, tout en se méfiant de leur cruauté. Il apparaît comme un vieux fou dont on a besoin car il connaît le forêt mieux que personne. Parmi les Blancs, seul semble trouver grâce à ses yeux un dentiste farfelu qui ne vient qu'une fois par mois au village, seul lien avec le reste du monde, puisque c'est lui qui lui amène ses romans d'amour. Parce qu'Antonio José Bolivar aime les romans d'amour. Même s'il ne lit pas très bien. Si cette marotte crée un contraste étonnant dans ce personnage ô combien terre-à-terre, elle n'a malheureusement que peu de cohérence avec la psychologie et la logique interne du héros. Mais puisque ça pouvait fournir un titre à l'auteur...
"Le Vieux qui lisait des romans d'amour" raconte également une histoire. À la suite de la mort d'un Blanc, la communauté d'El Idilio accuse sans vergogne les Indiens de meurtre. Mais Antonio sait que le coupable n'est autre qu'un ocelot, sorte de gros chat sauvage d'Amérique latine. Après une enquête et une traque au milieu de la forêt, accompagné d'un maire suffisant et condescendant et d'autres acolytes, Antonio va se retrouver seul face à cet adversaire menaçant. Sepulveda profite de la scène finale du roman pour rendre hommage au livre qui semble l'avoir le plus inspiré. En effet, comment ne pas penser, dans la chasse à cet animal sauvage, au capitaine Achab à la poursuite de la baleine blanche dans "Moby Dick"? On retrouve le même duel à un contre un, le respect de l'un pour l'autre, le combat équitable mais inévitable. Sepulveda déploie pendant toute la durée de cette scène une tension dans le style qui aiguise tous les sens du lecteur pour mieux le happer dans son récit. L'idée de climax est d'autant mieux rendue que le roman semble flotter dans un flou rythmique et narratif pendant ses trois premiers quarts. Loin d'être un chef d'oeuvre, "Le Vieux qui lisait des romans d'amour" est sans conteste LE livre qu'on retiendra de Sepulveda, par la qualité d'écriture et les thèmes abordés. Peut-être aurait-il fallu s'arrêter là?...
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[Le vieux qui lisait des romans d'amour | Luis Sepulveda] |
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