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Mots-clés associés à cette oeuvre : amitie, amour, drame, incomprehension, litterature anglaise, londres, memoire, philosophie, remords, souvenir, temps, trahison, viiellesse
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[Une fille, qui danse | Julian Barnes] |
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Message |
andras
Sexe: Inscrit le: 20 Sep 2005 Messages: 1800 Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France
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Posté: Lun 19 Déc 2016 19:04
Sujet du message: [Une fille, qui danse | Julian Barnes]
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Commentaires : 1 >> |
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"Nous vivons dans le temps - il nous tient et nous façonne - mais je n'ai jamais eu l'impression de bien le comprendre". C'est une des premières phrases du roman de Julian Barnes "Une fille, qui danse", elle en donne le thème central : Tony Webster, le narrateur, sexagénaire à retraite, va être confronté aux failles de sa mémoire et au surgissement du passé sous une forme inattendue. Nous n'apprendrons qu'à la toute fin du livre ce que le temps lui avait dissimulé, et le prix qu'il y a payer pour n'avoir pas compris ce qu'il fallait comprendre.
"Une fille, qui danse" est un roman ambitieux, une sorte de conte moral, mais qui, à mon avis, n'est pas tout-à-fait à la hauteur de cette ambition. J'ai trouvé que cette histoire manquait de vraisemblance et que certains éléments de l'intrigue étaient un peu trop façonnés à dessein, et façon trop évidente, pour que "cela" fonctionne (ainsi l'entêtement de Veronica à ne rien révéler, le déroulement invraisemblable de "l'enquête" de Tony, etc.). Les maîtres de Barnes, Flaubert ou Maupassant, me semblaient beaucoup plus habiles pour dérouler une intrigue ! Au final la "démonstration" de Barnes au sujet des imperfections de la mémoire ne m'a pas paru très convaincante.
Il reste que le roman a tout de même un charme certain, dans l'évocation de la jeunesse de Tony notamment mais aussi dans l'éternel questionnement de ce vieux jeune homme qu'est le narrateur. La lecture de ce livre a été pour moi aussi l'occasion d'interroger mon passé et de constater que le temps, sans pitié, en arrache maints lambeaux.
Une dernière chose : bravo à l'éditeur français du livre pour ce titre magnifique !
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[Une fille, qui danse | Julian Barnes] |
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Message |
Mes Instants Lecture
Sexe: Inscrit le: 05 Mai 2013 Messages: 50 Localisation: Annecy
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Posté: Dim 05 Mai 2013 7:08
Sujet du message: [Une fille, qui danse | Julian Barnes]
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Commentaires : 8 >> |
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"Ceux qui veulent nier le passage du temps disent : quarante ans, ce n’est rien, à cinquante ans on est dans la fleur de l’âge, la soixantaine est la nouvelle quarantaine et ainsi de suite. Je sais pour ma part qu’il y a un temps objectif, mais aussi un temps subjectif… le vrai, qui se mesure dans notre relation à la mémoire. Alors, quand cette chose étrange est arrivée, quand ces nouveaux souvenirs me sont soudain revenus, ça été comme si, pendant ce moment-là, le temps avait été inversé… Comme si le fleuve avait coulé vers l’amont."
Je l'ai lu d'une traite, comme un roman policier ! 200 pages dévorées en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, et sans en laisser une miette ! L'histoire se passe à Londres me direz-vous, de quoi peser lourd dans ma balance et marquer des points d'emblée ! Une ambiance so british du premier au dernier mot.
Tony, la soixantaine, a connu une existence terne. Mais un évènement inattendu le pousse, presque malgré lui, à se retourner sur le passé. Il se rappelle cette bande de copains, innocents et immatures, amis à-la-vie à-la-mort, avec qui il a usé ses fonds de culottes sur les bancs de l'école. Le vent a soufflé sur ces années de candeur le jour où Adrian s'est joint à eux, à la fin du lycée. Adrian, brillant, discret, séduisant, envoûtant... différent. Les garçons se disputent ses faveurs et chacun souhaite pouvoir se targuer d'être son meilleur ami, son préféré.
A la sortie du lycée, Tony fréquente Veronica. Après leur rupture, il apprend que la jeune fille a succombé aux charmes d'Adrian. Rongé par la colère et l'humiliation, Tony coupe les ponts avec le couple. Puis il apprend un jour qu'Adrian s'est donné la mort.
Quarante ans plus tard, Tony reçoit le courrier d'un notaire l'informant qu'il est le bénéficiaire d'un étrange testament. Pour comprendre, Tony doit effectuer cette plongée dans le passé. De vieux souvenirs occultés refont alors surface, l'érosion du temps permet une relecture des évènements, une nouvelle interprétation des choses et c'est alors qu'il se rend compte à quel point la mémoire humaine est sélective et arrangeante. Tony, qui s'est cru victime à certains moments de sa vie, n'aurait-il pas été plutôt le bourreau ? En courant après la vérité, Tony se heurte à une réalité bouleversante qui le changera pour toujours.
Une fin qui m'a chamboulée et à laquelle je ne m'étais pas du tout préparée ! D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi les traducteurs n'ont pas gardé le titre original, "The sense of ending", qui colle tellement mieux au livre que le titre français !
Vous en voulez davantage ? Rdv sur mon blog ! Plus de notes de lecture, plus d'avis, toutes mes impressions !
A bientôt !
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[Une fille, qui danse | Julian Barnes] |
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