"Ceux qui veulent nier le passage du temps disent : quarante ans, ce n’est rien, à cinquante ans on est dans la fleur de l’âge, la soixantaine est la nouvelle quarantaine et ainsi de suite. Je sais pour ma part qu’il y a un temps objectif, mais aussi un temps subjectif… le vrai, qui se mesure dans notre relation à la mémoire. Alors, quand cette chose étrange est arrivée, quand ces nouveaux souvenirs me sont soudain revenus, ça été comme si, pendant ce moment-là, le temps avait été inversé… Comme si le fleuve avait coulé vers l’amont."
Je l'ai lu d'une traite, comme un roman policier ! 200 pages dévorées en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, et sans en laisser une miette ! L'histoire se passe à Londres me direz-vous, de quoi peser lourd dans ma balance et marquer des points d'emblée ! Une ambiance so british du premier au dernier mot.
Tony, la soixantaine, a connu une existence terne. Mais un évènement inattendu le pousse, presque malgré lui, à se retourner sur le passé. Il se rappelle cette bande de copains, innocents et immatures, amis à-la-vie à-la-mort, avec qui il a usé ses fonds de culottes sur les bancs de l'école. Le vent a soufflé sur ces années de candeur le jour où Adrian s'est joint à eux, à la fin du lycée. Adrian, brillant, discret, séduisant, envoûtant... différent. Les garçons se disputent ses faveurs et chacun souhaite pouvoir se targuer d'être son meilleur ami, son préféré.
A la sortie du lycée, Tony fréquente Veronica. Après leur rupture, il apprend que la jeune fille a succombé aux charmes d'Adrian. Rongé par la colère et l'humiliation, Tony coupe les ponts avec le couple. Puis il apprend un jour qu'Adrian s'est donné la mort.
Quarante ans plus tard, Tony reçoit le courrier d'un notaire l'informant qu'il est le bénéficiaire d'un étrange testament. Pour comprendre, Tony doit effectuer cette plongée dans le passé. De vieux souvenirs occultés refont alors surface, l'érosion du temps permet une relecture des évènements, une nouvelle interprétation des choses et c'est alors qu'il se rend compte à quel point la mémoire humaine est sélective et arrangeante. Tony, qui s'est cru victime à certains moments de sa vie, n'aurait-il pas été plutôt le bourreau ? En courant après la vérité, Tony se heurte à une réalité bouleversante qui le changera pour toujours.
Une fin qui m'a chamboulée et à laquelle je ne m'étais pas du tout préparée ! D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi les traducteurs n'ont pas gardé le titre original, "The sense of ending", qui colle tellement mieux au livre que le titre français !
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A bientôt !
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